L'atelier constituant une étape cruciale en vue d'améliorer la qualité et la fiabilité des données collectées pour le rapport sur les indicateurs du cadre de coopération des Nations unies (CCNU) s’est tenu récemment à Brazzaville.
Le CCNU est l’instrument principal pour la planification et la mise en œuvre des activités de développement des Nations unies au niveau national. Pour suivre et évaluer les progrès réalisés dans sa mise en œuvre, il a été nécessaire d’avoir des données précises et fiables par rapport aux indicateurs dudit cadre. L’évaluation finale étant prévue pour l’année prochaine, l’insuffisance et/ ou le manque des données fiables dans le système statistique national ne permet pas de mesurer certains indicateurs et constitue un défi qui entrave le reporting efficace. Pour ce faire, les métadonnées sur les indicateurs jouent un rôle crucial dans la gestion et l’analyse des données. Elles fournissent des informations contextuelles essentielles qui permettent de comprendre la nature, la qualité et la structure des données à collecter. C’est pourquoi il a été fondamental que les acteurs de production et d’utilisation des données aient la même connaissance des données essentielles à collecter pour la mesure des progrès vers l’atteinte des résultats devant servir à l’évaluation du CCNU.
Afin de relever ce défi majeur, il a été envisagé la tenue d’un atelier de formation des acteurs gouvernementaux et du système des Nations unies sur la collecte de métadonnées avec la création d’une plateforme pour la discussion et la réflexion sur les stratégies de collecte des données. En renforçant les capacités du personnel ministériel et en favorisant la collaboration, le but visé a été d’assurer un reporting précis et complet qui soutienne les priorités nationales et les objectifs du développement durable. Ainsi, cet atelier a permis de doter les participants des connaissances et techniques requises, de définir des indicateurs clairs et mesurables afin de faciliter la collecte et l’analyse des données pertinentes et cohérentes.
Un atelier axé sur les aspects théoriques et pratiques
Les participants à l'atelier ont utilisé une combinaison de présentations, de sessions interactives, de discussions de groupe et d’exercices pratiques pour assurer une participation active et le transfert de connaissances. Ils ont également échangé avec des experts, partager leurs expériences et développer des stratégies concrètes de ciblage et de collecte des données appropriées pour mesurer les progrès et ont rendu compte de la mise en œuvre ainsi que de la contribution du cadre de coopération. Cet atelier s’est déroulé en deux parties, à savoir la session de formation axée sur les aspects théoriques et pratiques de la formulation d’indicateurs et de la collecte de métadonnées ainsi que la session interactive où les participants ont discuté et échangé des idées sur les stratégies de collecte de données pour répondre aux exigences de rapportage du CCNU.
Dans son mot de circonstance, la cheffe de bureau du coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Mirhame Mshangama, a reconnu que des données fiables et pertinentes constituent la pierre angulaire de toute planification et évaluation efficace. Le cadre de coopération, en tant qu’outil stratégique de collaboration entre le système des Nations unies et le gouvernement, nécessite des informations précises pour mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des priorités nationales et des objectifs de développement durable, a-t-elle poursuivi.
Pour elle, cet atelier s’inscrit dans une nouvelle dynamique dans le cadre de la préparation de l’évaluation finale de l’UNDAF, visant à offrir l’opportunité de réfléchir collectivement aux solutions concrètes pour renforcer la qualité du reporting et optimiser l’utilisation des données disponibles. « Cela nous permettra d’avoir une compréhension commune des indicateurs et des métadonnées, tout en proposant des solutions pratiques aux insuffisances constatées. Les travaux à venir offriront une opportunité précieuse pour identifier les données disponibles et combler les lacunes existantes ; harmoniser les méthodologies et outils utilisés dans la collecte des informations ; et tracer une feuille de route concrète pour améliorer le reporting sur les résultats du cadre de coopération et mieux préparer l’évaluation finale de l’UNDAF », a-t-elle fait savoir.