La caravane littéraire s’inscrit dans le cadre de la promotion de "Pigeon voyageur", premier livre du jeune écrivain Dieu-Merci Idrich Mvibouloulou, d’une part, et de la vulgarisation ainsi que la valorisation de la littérature congolaise d’expression française afin de susciter le goût de la lecture auprès du public, d'autre part.
Idrich Dieu-Merci Idrich Mvibouloulou, né au Congo, est un enseignant, formateur en sciences de l’éducation et fondateur du mouvement " L’éveillisme". « Je dois signifier au préalable que l’écriture est un exécutoire, l’unique moyen qui jusque-là me donne accès à l’ataraxie et me procure la possibilité de me défaire des nostalgies, des détresses et des souffrances internes. L’une des fortes raisons qui m’ont conduit à écrire et à la lire, c’est la souffrance humaine observée ; une souffrance mentale et psychologique, souvent causée par l’homme lui-même ou par des gens de mauvaise foi. Les maux, les douleurs intenses des sociétés, des peuples opprimés qui passent souvent inaperçus. J’écris pour donner vie, faire rire, faire découvrir, faire réfléchir et plonger les lecteurs dans le questionnement », a-t-il expliqué.
"Pigeon voyageur", ou "Tambola na mokili omona makambo", est une profonde réflexion sur l’homme, un récit qui soulève une pluralité des situations et sujets sombres ordinairement désavoués, à l’instar de l’oisiveté, les désirs des jeunes, l’indifférence, le tribalisme, la modernisation dans le domaine social, de la vie communautaire et l’existence proprement humaine. C’est aussi un cri de cœur pour sensibiliser, pour un vivre-ensemble dans une Afrique où le juste équilibre social demeure une denrée rare. La nouvelle se laisse à lire d’un trait comme un abreuvoir des consciences positives qui font face aux maux suicidaires qui désarment l’espoir, l’expérience pour enfin proposer une nouvelle maquette existentielle au sein du continent africain. Il s’agit donc d’une description culturelle et physique de la société congolaise.
« C’est parce que le roman est une décoration de la société et des faits et donc je ne peux pas décrire un fait en se focalisant uniquement sur l’imagination observée, il faut donc des outils nécessaires. Celui-ci renvoie au côté métaphysique ou fictif de l’écrivain, le permettant de créer une histoire avec ses propres mots, son propre espace. Le genre romanesque pousse le lecteur et bien l’écrivain lui-même à se plonger dans une réalité, à la découverte et de déceler la vérité après une série d’analyse et d’analogie. En fin de compte, le roman est une source remplie de condiments pour donner goût », a renchéri Idrich Dieu-Merci.
Avec le promoteur des éditions plum’art-z, ils ont lancé une tournée littéraire où ils passeront dans les arrondissements de la ville de Brazzaville, dans des écoles, facultés, instituts et autres endroits publics réunissant un nombre de personnes pour non seulement faire la promotion de son livre, mais aussi vulgariser la littérature congolaise d’expression française. L’intérêt de cette caravane du livre, a-t-il dit, est de susciter le désir de la lecture auprès des jeunes, des enseignants et tous les lecteurs afin de panser les blessures intérieures, car la lecture est un docteur intime qui guérit les blessures et les souffrances internes.
« Notre tournée littéraire aura pour fin de dénicher la quintessence des mots tangibles exprimés par les écrivains congolais dans le souci de consoler les âmes prêtes à renoncer et de dénoncer la perversité de la société, afin de sortir l’homme de sa métaphysique pour s’adapter à l’évidence et à la réalité. Nous envisageons de récolter une ou des âmes affolées par la curiosité pour enfin solidifier leur attachement à la lecture, par le biais des œuvres littéraires qui se définiraient comme sujet principal de l’activité et aussi montrer l’impact des différents textes des écrivains congolais de la génération actuelle dans la vie quotidienne », a-t-il ajouté.