Le saviez-vous ? « Sarah ma belle cousine » d’Henri Djombo, roman au programme en classe de terminale

Jeudi, Décembre 19, 2024 - 19:10

Publié aux éditions LC et Hemar en 2016, le roman ‘’Sarah, ma belle-cousine’’, de l’écrivain Henri Djombo a été inséré dans le programme éducatif congolais 2024-2025, particulièrement pour les élèves de terminale A. Il remplace « le Pleurer-rire » d’Henri Lopes.

Le récit alerte et d’une finesse littéraire qui colle à son style désormais identifié par une écriture qui accroche et compile un roman de 187 pages s’étend sur quinze chapitres.

« Sarah, ma belle cousine » décrit à travers son récit palpitant et singulier, une histoire imaginaire qui commence en Europie et se termine en Africanie. Jules Nola (le narrateur) est un médecin formé dans son pays. Majeur de sa promotion, il est en stage dans une clinique en Europie. Il peint avec minutie les injustices sociales de deux sociétés jouissant des mêmes potentialités. Cependant, l’Africanie souffre encore d’une fatalité civilisationelle qui étreint son développement dans toutes les sphères tandis que l’Europie, épanouie matériellement, devient le pays convoité. Dans le cadre de ses collaborations avec la diaspora jusqu’à son rêve de rentrer et servir son pays natal, Jules Nola compte les injustices absurdes et flagrantes. S’étant engagé dans une relation amoureuse avec Maria, une Europenne, il brave l’incompréhension conjugale. Retour au bercail, il est reçu par son cousin Boni et son épouse Sarah, un couple marié mais sans enfant. Il va réapprendre à connaître le pays. Sarah, sa belle cousine, va tenter de l’entraîner dans des aventures amoureuses avec trois jeunes femmes dans le but de le faire oublier son amour, Maria. Malgré plusieurs tentatives de séduction, Jules Nola reste implacable. Le projet qu'il emporte dans ses bagages se heurte à des obstacles structurels qu'il était loin de s'imaginer : mauvaise foi des fonctionnaires, difficultés de financement, poids de la tradition. Découragé, il tente de repartir pour l'Europe mais se heurte à un refus de visa.

Entre fiction et réalité, Henri Djombo y déploie magistralement sa vision du monde sur le développement de l’Afrique actuelle qui passe inévitablement par l’éducation et la formation de l’homme.  Il utilise une écriture poétique et réaliste pour ancrer son récit dans un cadre africain concret, avec des descriptions détaillées des paysages, coutumes et pratiques sociales.

                                                                     

Jade Ida Kabat
Légendes et crédits photo : 
La couverture de l'ouvrage
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