L’Afrique en 2025: des événements qui feront date (Fin)

Lundi, Janvier 6, 2025 - 08:06

Les regards sont désormais rivés sur 2025 et son lot d’événements politiques, sportifs, sociaux, économiques, notamment le cinquantenaire de la Marche verte au Maroc ; le premier sommet du G20 en Afrique du Sud ; l’élection à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) marqueront l’année qui a commencé.

Les cinquante ans de la Marche verte célébrés par le Maroc

L’un des événements qui marquera 2025 est le 50e anniversaire de la Marche verte, une grande marche pacifique lancée par le défunt roi Hassan II dans le but de récupérer les provinces du Sud du Maroc alors sous domination espagnole. Cette marche a mobilisé environ 350 000 volontaires marocains, mais aussi des étrangers venus soutenir l’intégrité territoriale du royaume du Maroc. Cette commémoration de la Marche verte du 6 novembre 2025 aura une saveur particulière : c’est le cinquantenaire de cet événement, mais aussi une occasion pour le Maroc d’affirmer avec force sa souverainement indiscutable sur ses provinces du Sud. Des régions qui se sont totalement métamorphosées grâce aux investissements massifs pour les mettre à niveau des autres du royaume.

Cet anniversaire intervient dans un contexte particulier marqué par le ralliement de nombreux grands pays (États-Unis, France, Espagne…) qui s’alignent désormais sur la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, estimant que le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est l’unique solution pour résoudre un problème créé et soutenu par l’Algérie. L’année qui s’annonce pourrait constituer un moment crucial sur la question saharienne avec les succès engrangés par la diplomatie marocaine qui continue de bénéficier des soutiens internationaux.

Le développement de l’Afrique au centre du Sommet du G20 en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud, qui a pris la présidence du G20 le 1er décembre 2024, va accueillir le sommet du G20 en novembre prochain, une première pour le continent africain. Ce sommet abordera le thème: « Favoriser la solidarité, l’égalité et le développement durable ». Ce rendez-vous vise à relever les défis mondiaux majeurs tout en mettant l’accent sur le développement de l’Afrique. Il s’agit d’un « grand moment » pour « inscrire plus fermement les priorités de développement du continent africain et, plus largement des pays du Sud, à l’ordre du jour du G20 », a déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ajoutant le souhait que cette présidence « ait une saveur africaine sur le fond des questions qui seront abordées ». Ainsi, la présidence sud-africaine du G20 se concentrera sur un triple défi: pauvreté, chômage, inégalité, et développement. L’Afrique du Sud est le seul pays africain membre du G20. Ces pays représentent 85% de l’économie mondiale, 75% du commerce mondial et 67% de la population de la planète.

La succession du Nigérian Akinwumi Adesina à la présidence de la BAD

Après deux mandats consécutifs, le Nigérian Akinwumi Ayodeji Adesina, président de la BAD, va céder son fauteuil. Pour lui succéder, de nombreux candidats se sont annoncés. Les candidatures sont ouvertes jusqu’à fin janvier 2025. Parmi les candidats déjà annoncés, figurent Amadou Hott du Sénégal (52 ans), ancien vice-président de la BAD; Samuel Munzela Maimbo de la Zambie, vice-président de la Banque mondiale, soutenu par la Communauté de développement de l’Afrique australe; Ousmane Kane de la Mauritanie ; Romuald Wadagni du Bénin ; Abbas Mahamat Tolli du Tchad ; Bajabulile Swazi Tshabalala d’Afrique du Sud, jusqu’à récemment vice-présidente principale de la BAD; et le Sénégalais Amadou Hott soutenu par l’actuel président de la BAD. L’Afrique de l’Ouest sera très handicapée par la multitude de candidatures dont celle du Sénégal, du Bénin et de la Mauritanie.

Le Conseil des gouverneurs de la BAD élira le successeur du Nigérian Akinwumi Adesina le 29 mai durant les Assemblées annuelles de la banque qui se tiendront du 26 au 30 mai prochain. Ce Conseil comprend les 54 membres régionaux (les pays africains) de la BAD et 27 non régionaux (Etats-Unis, Canada, Japon, Corée du Sud, Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Inde, Brésil, Arabie Saoudite…). Pour être élu président la BAD, le candidat doit recueillir deux majorités des suffrages exprimés: 50,01% des pouvoirs de vote des 81 membres de l’institutions et 50,01% des membres régionaux (pays africains). Chaque pays dispose d’un droit de vote en fonction de sa participation au capital de la BAD. Le Nigeria est le premier actionnaire de la banque avec 9,25% du capital et des droits de vote.

Noël Ndong
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