Santé publique : 25% de la population congolaise souffre de la drépanocytose

Lundi, Janvier 13, 2025 - 16:30

La drépanocytose est une maladie chronique génétique héréditaire touchant les globules rouges ou les hématies, a expliqué le Dr Yvette Dzota lors de l’atelier de sensibilisation sur la maladie organisée par l’Organiation non gouvernementale dénommé « Serment Universel » à Brazzaville. 

L’objectif est de sensibiliser les jeunes en âge de procréer par le biais des médiateurs lors de l’exercice de leur profession en de les inciter à faire le test prénuptial de la drépanocytose avant de se mettre en couple.

L’atelier s’inscrit dans le cadre du projet DrépAction, financé par l’ambassade de France au Congo. Il a regroupé les médiateurs venus de différents arrondissements de Brazzaville.

La communication du Dr Yvette Dzota a été axée sur la présentation de la maladie au niveau mondiale et au Congo.

Au niveau mondial, plus de 300.000 naissances homozygotes sont concernés chaque année. Tandis qu’au Congo, elle touche près de 25% de la population.  

La maladie est caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine qui transporte l’oxygène depuis les poumons vers les tissus et participe à l’élimination du dioxyde de carbone précise l’oratrice.

D’après, elle, les types de drépanocytose les plus fréquent au Congo sont: la forme hétérozygote ou partiel AS, porteur saint qui ne présentant pas de signe mais transmet la maladie.

La forme homozygote SS ou totale, la forme la plus sévère qui présente plus de complications ainsi que la forme SC très fréquente en Afrique de l’Ouest.

La maladie se manifeste par l’anémie, les crises vaso-occlisives qui entrainent des douleurs aigues, les accidents vasculaires cérébraux, la sensibilité aux infections, les complications à long terme.  

Les complications sont aiguées ou chroniques et présentent des infections pulmonaire, ostéoarticulaire, atteinte rénale, complication cardio-vasculaire, ulcère de jambe et bien d’autres.

Le diagnostic est clinique qui présente une coloration jaune des yeux une augmentation de la rate. Toutefois, le diagnostic biologique repose sur l’hémogramme avec une anémie constante, le frottis sanguin qui met en évidence Par ailleurs, l’on note les drépanocytes prénatals avec le prélèvement fœtal à la dixième semaine d’aménorrhée du sang fœtal du cordon ombilical.

Encourageant les parents à faire le test d’Emmel au nourrissons de six mois ainsi que le test d’électrophorèse aux enfants de cinq ans en vue d’une bonne prise en charge, le Dr Yvette Dzota a déclaré : « Une meilleure connaissance de la drépanocytose réduit la morbi-mortalité de celle-ci, et la lutte contre la peur et stigmatisation dans  la société », tout en ajoutant : « le conseil génétique des  couples et le dépistage prénuptial réduisent  considérablement les naissances des enfants drépanocytaires ».   

 

Lydie Gisèle Oko
Légendes et crédits photo : 
les médiateurs avec les organisateurs (ADIAC)
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