Journée mondiale du câlin : des bénéfices pour la santé physique et mentale !

Mercredi, Janvier 22, 2025 - 16:00

Un câlin, prodigué par une personne que l’on aime, peut rassurer, apaiser ou simplement procurer de la joie. Le 21 janvier, Journée mondiale du câlin, on a fait le point sur tous ses autres bénéfices. Et ils sont nombreux.

L'idée de la Journée internationale du câlin vient du pasteur américain, Kevin Zaborney, qui, en 1986, souhaitait lutter contre la morosité hivernale. En effet, nous l’avons tous pratiqué au cours de la vie, recevoir des câlins d’un être qu’on aime constitue une expérience agréable, réconfortante. D’ailleurs, les humains ne sont pas seuls à se câliner, de nombreux singes le font également.

Le câlin, diffuseur d’endorphines

 Selon le Pr Robin Dunbar, psychologue évolutionniste à l’université d’Oxford, interrogé par le journal britannique The Guardian, « la méthode de base du lien social pour créer des relations est le contact physique ». « Ce qui se passe est le déclenchement d’un système neuronal hautement spécialisé dans la peau qui répond à une stimulation très précise – des caresses légères et lentes à une vitesse de 3 cm par seconde, qui est la vitesse des mouvements de balayage de la main dans la fourrure ou sur la peau – et cela déclenche le système d’endorphines dans le cerveau », explique-t-il. Ce neurotransmetteur possède des propriétés antalgiques, de même que des propriétés euphorisantes et relaxantes, ce qui lui vaut le surnom d’hormone du bonheur.

Un booster du système immunitaire

Outre le bien-être, les câlins auraient aussi le pouvoir de booster le système immunitaire. Ainsi, des chercheurs de l’université américaine Carnegie Mellon ont exposé 404 adultes au virus du rhume. Ceux qui avaient reçu le plus de câlins dans les quatorze jours qui précédaient avaient moins de risque d’être infectés, ou, le cas échéant, de développer des symptômes moins graves de la maladie, par rapport à ceux qui n’avaient pas été câlinés.

Une protection cardiovasculaire

En 2012, le psychologue Jan Astrom passe en revue la littérature scientifique pour dresser, dans la revue Comprehensive Psychology, l’état des lieux de ce que l’on sait sur les câlins. Il souligne notamment le besoin aigu de se tenir la main ou de se faire câliner parmi les personnes âgées, en situation de handicap, en phase terminale et les résidents des établissements de soins de longue durée.

Dix secondes de câlins permettraient, en outre, de réduire la tension artérielle et, une fois ce temps écoulé, les niveaux d’hormones du bien-être comme l’ocytocine – hormone de l’amour et de l’attachement – augmentent, tandis que les quantités d’hormones du stress, dont le cortisol, diminuent. Pour rappel, la diminution du stress participe également à la santé cardiovasculaire. Les effets cardiovasculaires, relaxants du câlin seraient d’ailleurs plus important chez les femmes que chez les hommes.

Un effet chez les nouveau-nés

Très récemment, en 2024, une vaste analyse confirme à quel point les câlins, accolades et autres caresses peuvent être bénéfiques sur le bien-être physique et mental. Et pour les nouveau-nés notamment. Ainsi, selon les scientifiques du Netherlands Institute for Neuroscience et de l’Université d’Essen, le contact parental via le « peau à peau » s’avère nettement plus bénéfique que si un soignant prend l’enfant dans ses bras. « Ce résultat pourrait avoir un impact majeur, notamment pour réduire le taux de mortalité élevé des prématurés dans certains pays, grâce à ce geste simple mais précieux qu’est le toucher des parents », notaient les auteurs.

Pour les scientifiques, le facteur-clé, c’est la fréquence du câlin et du toucher. Plus ils sont répétés, plus les bénéfices sont importants. En clair, selon les auteurs, une simple étreinte pourrait ainsi s’avérer plus efficace qu’un long massage si elle est pratiquée plus régulièrement.

L’importance des câlins et du toucher se vérifie tout au long de la vie. En grandissant, dans les premières années de vie, Astrom pointe l’importance des câlins couplés à un langage encourageant et affectueux dans l’éducation émotionnelle de l’enfant. Ces premières expériences aident l’enfant à avoir confiance en lui et lui permettent de grandir dans un sentiment de sécurité. Le psychologue pointe les effets délétères du manque de contact physique sur le bien-être socio-émotionnel et physique pendant l’enfance mais aussi à l’âge adulte.

Destination santé
Légendes et crédits photo : 
Mère et fille se faisant un câlin/DR
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