Dans le cadre de l’étude d’identification et de cartographie de potentiels projets sur le corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Kinshasa-Bangui, une mission d’experts mandatée par l’Union européenne (UE) a eu une séance de travail le 29 janvier avec la direction générale du Port autonome de Pointe-Noire au siège de ladite structure.
Conduite par Jean-Marc Gauthier, chef de mission, expert en infrastructures régionales de transport, la mission d’experts est venue recueillir les idées des responsables l’administration portuaire notamment celles visant à comprendre les difficultés actuelles de fonctionnement de ce corridor de transport et de proposer les projets susceptibles d’être intègrés dans le nouveau mécanisme européen Global Gateway pour contribuer à sa redynamisation et au développement des échanges entre le Congo, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo et l’Union Européenne.
Echangeant avec les experts, Séraphin Bhalat, directeur général du Port autonome de Pointe-Noire a dit « Notre port peut être en lui-même performant seulement s’il n’y a pas de relais des autres modes de transport ce n’est que peine perdue. Et ce sont les autres ports peut être moins performants qui ont par contre des relais, des corridors avec l’Hinterland qui pourraient sérieusement nous dépasser. Nous nous félicitons donc de cette mission qui vient comme pour booster un peu les idées que nous avons mais en ce qui nous concerne, nous avons un plan stratégique 2022-2026 qui prévoit justement ces aspects-là en mettant l’accent sur les corridors sans lesquels le port n’aurait pas son objet. Aujourd’hui, 80 % de notre trafic se trouve être en transbordement et donc 20 % en transit mais nous voulons essayer d’améliorer cette tendance en faisant en sorte qu’il y ait le transit qui prenne une plus grosse part donc en améliorant les autres modes de transport : ferroviaire, fluvial… Nous visons comme c’est prévu dans votre étude la RDC et la RCA et pourquoi pas aller plus loin pour reconquérir le trafic qu’on avait avant ».
Après les entretiens avec la direction générale du Port autonome de Pointe-Noire, Jean-Marc Gauthier, chef de mission a déclaré « Il nous a été demandé d’étudier la possibilité de redynamiser le corridor entre Pointe-Noire- Brazzaville-Kinshasa et Bangui. C’est un corridor qui fonctionnait parfaitement bien il y a encore quelques dizaines d’années et qui lentement a chuté au profit d’un autre Douala-Bangui particulièrement routier. L’objet de notre visite au port de Pointe-Noire a été de recueillir les idées du port qui est le principal port sur la façade atlantique, pour relancer, redynamiser le transport des marchandises que ce soit le vrac, les conteneurs entre Bangui et le Nord de la RDC depuis Pointe-Noire» a -t-il dit et d’ajouter « La clé c’est sans doute le fleuve entre Brazzaville et Bangui c’est-à-dire la section Congo, la section Oubangui. Cette section est de moins en moins navigable. Il faut absolument trouver les voies et moyens de redresser tout cela et le port a un rôle important à jouer dans la redynamisation de ce corridor. Il y a déjà un problème qu’on peut considérer comme régler c’est la redynamisation du Port lui-même qui n’est pas à mettre en doute. On arrive devant une infrastructure performante et c’est maintenant la suite c’est-à-dire l’évacuation par la voie ferrée, par la voie routière, par la voie fluviale ».
« Les échanges que nous avons eu avec le directeur général du port et toute son équipe étaient très instructifs. On recueilli plusieurs idées de leur part » a t-il conclu.