Un atelier de réflexion a réuni les pouvoirs publics, les directeurs(trices), les élèves et les organisations non gouvernementales (ONGs), sur le renforcement des capacités des écoles publiques de Madibou en matière de gestion des déchets, le 7 février.
Porté sur le thème : « Responsabilité sociétale des écoles dans la gestion des déchets », cet atelier de réflexion avait pour objectif d’avoir des échanges avec les acteurs des parties prenantes, notamment, les élèves, les directeurs(trices), les pouvoirs publics, et l’association des parents d’élèves et étudiants du Congo, pour recueillir des solutions locales et adaptées en matière de gestion des déchets. Au finish, dix problèmes sont identifiés, et dix solutions sont proposées par les élèves, directeurs(trices) pour améliorer la gestion des déchets dans les écoles de Madibou. Ce projet lancé le 7 février, s’inscrit dans le cadre du dispositif Tokonga2. Il est financé par l’ambassade de France en République du Congo, et porté par l’ONG Protection environnement association (PEA).
Inscrit dans le cadre de la convention de subvention n°99/Ambassade de France-Kotonga2/PEA, ce projet fait suite à un diagnostic fait dans les écoles. En effet, l’ONG PEA a remarqué qu’il y avait des tas d’immondices dans les écoles qui nécessitaient la mise en œuvre des meilleures pratiques en matière de gestion des déchets. D’où la mise en œuvre de ce projet qui a impliqué également les élèves. A propos, le manager général du PEA explique qu’il voulait bien recueillir leurs idées par rapport à ce qu’ils pensent, bien qu’ils soient encore des enfants. Dès lors, ils trouvent ensemble des solutions locales et adaptées en matière de gestion des déchets, parce que ces problèmes ne sont pas les mêmes dans les écoles de Makélékélé, Madibou, Poto-Poto. Il peut avoir des similitudes similaires mais il y a des petites différences, parce que ces écoles ont leurs problèmes spécifiques. « Ce qui est attendu aujourd’hui c’était d’indiquer dix problèmes et dix solutions. C’est pour cette raison qu’il y a eu des travaux de groupes, de tel sorte qu’ils énumèrent des problèmes et proposer des solutions, parce qu’au bout du compte, il ne s’agit pas pour PEA de venir s’assoir dans un bureau et les imposer des solutions ou les identifier des problèmes. Ce sont eux-mêmes qui sont dans ces écoles, qui doivent identifier les problèmes et proposer des solutions. L’ONG PEA a pour vocation aussi de renforcer les capacités, de former et sensibiliser l’éveil de conscience », a expliqué son manager général, Serge Patrick Mvouama.
Des solutions envisageables
Après avoir présenté chaque école et leurs actions actuelles en matière de gestion des déchets, les séminaristes ont déniché les problèmes et trouver les solutions. Parmi les problèmes dénichés, en ce qui concerne le ramassage des déchets, il y a entre autres : les feuilles des arbres, les papiers, les sachets, les bouteilles de plastique, les noyaux de mangues, les matières fécales, les nids d’oiseaux, les sacs plastiques, ... Quant aux solutions, il s’agira de faire le tri des déchets, de récupérer les déchets utiles ou consommables pour les transformer en fumiers pour le maraichage. Les déchets d’usage unique sont récupérés par la mairie.
L’attaché socioculturel de l’arrondissement 8 Madibou, Jean Gaspi Bazolokoutaka Vouka, a loué l’initiative de l’ONG PEA, parce que dans les écoles de Madibou on trouve beaucoup de déchets pour lesquels ils ont beaucoup des difficultés à gérer. « Nous en tant que habitants de l’arrondissement 8 Madibou, nous sommes prêts à accompagner l’ONG PEA dans leur travail, et nous demandons également à tous ceux qui peuvent donner un coup de pouce à cette ONG de nous venir en aide. Parce qu’aujourd’hui, nous devons tous mettre la main à la patte pour faire de Brazzaville, ce qu’elle était avant », a souligné l’attaché socioculturel du maire de Madibou.
Aurèlie Blandine Bakekolo, conseillère pédagogique dans la circonscription de Madibou, représentant le chef de la circonscription scolaire dudit arrondissement, a loué aussi l’initiative de l’ONG PEA. « De cet atelier, j’ai retenue qu’après avoir ramassé les déchets, ont les mains dans les poubelles. On recueille les déchets qu’on peut réutilisés pour les jardins, et ceux qu’on ne peut plus réutiliser, on les met à la disposition de la mairie », dit-elle.
Notons que le manager général de l’ONG PEA, a profité de l’occasion pour rappeler que le projet "Kotonga2"/PEA financé par l’ambassade de France, est différent du projet "Plaidoyer sur la gestion durable des ordures ménagères à Brazzaville" financé par l’Union européenne, à travers le Precap-Ccod. Le projet "Kotonga2", c’est un projet de sensibilisation, d’éveil de conscience. Alors que le projet "Plaidoyer sur la gestion durable des ordures ménagères à Brazzaville", est un projet dont la solution émane du domaine du gouvernement. Les domaines de compétences de PEA sont : environnement, RSE, éducation, droits humains.