Esclavage : l’Afrique va réclamer des réparations

Jeudi, Février 13, 2025 - 22:45

Trump II dit qu’il « ne voyait pas cela (les réparations) se produire », pendant que les dirigeants européens s’opposent à l’idée même d’en parler.

Les dirigeants africains réunissent ce week-end en Éthiopie pour lancer une nouvelle campagne en faveur des réparations liées à l’esclavage et à la colonisation. Ces réclamations se heurtent au refus catégorique des anciennes puissances coloniales, qui ont pour la plupart exclu de réparer les torts causés par l’histoire. Autant la question des réparations a pris de l’ampleur dans le monde entier,  autant  les réactions négatives se sont amplifiées. C’est le cas du  président américain Donald Trump qui « ne voyait pas cela (les réparations) se produire », et de nombreux dirigeants européens s’opposent rien qu’à l’idée simple  d’en parler.

Lors de ce sommet ordinaire de l’Union Africaine, les dirigeants du continent espèrent élaborer une « vision unifiée » sur la question des compensations.
Le débat portera notamment sur la restitution des terres encore occupées et le retour des objets culturels pillés pendant la colonisation.  En janvier dernier, le British Museum et le Victoria and Albert Museum ont annoncé qu’un total de 32 objets volés à la cour du roi Asante seront prêtés au Ghana. La nouvelle a été fortement critiquée, au Ghana et dans toute l'Afrique, beaucoup considérant comme choquant et incrédule le fait que des objets violemment arrachés soient aujourd'hui prêtés par les Britanniques à leurs propriétaires d'origine.

Le 26 octobre 1874, le royaume Asante a été attaqué par une force expéditionnaire britannique dirigée par Sir Garnet Wolseley contre l'Asantehene Kofi Karikari, le roi du peuple Asante. Ce qui va entraîner son abdication du trône. Après l’attaque, les soldats britanniques vont piller le royaume, volant de l'or et des objets culturels et cultuels qu’ils vont été ramener au Royaume-Uni, où ils sont restés depuis dans des musées ou entre les mains de collectionneurs privés. Beaucoup d'autres communautés africaines notables à l'époque, vont subir les peuples européens, colonisant également de vastes étendues de territoires africains.

Noël Ndong
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