Les rebelles du M23 auraient réussi, le 14 février, à prendre le contrôle de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, sans rencontrer de résistance.
A travers un communiqué du Quai d’Orsay, « la France condamne avec fermeté l’offensive du M23 soutenue par le Rwanda dans le Sud-Kivu en direction de Bukavu, à l’Est de la République démocratique du Congo […]. Elle est très préoccupée par les combats en cours, qui aggravent une situation humanitaire déjà dramatique ». Elle appelle M23 à cesser son offensive et à se retirer des territoires dont il a pris le contrôle. « Le soutien aux groupes armés par toutes les parties doit cesser », souligne le communiqué. Réaffirmant sa solidarité envers « la République démocratique du Congo et son attachement indéfectible à son intégrité territoriale et à sa souveraineté », la France « appelle au retrait sans délai des forces rwandaises du territoire de la République démocratique du Congo ».
Paris appelle les parties à mettre en œuvre le cessez-le-feu immédiat et sans conditions décidé lors de ce sommet, et se dit, enfin prête à la mise en œuvre de nouvelles sanctions multilatérales contre tous les acteurs contribuant au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité à l’Est de la RDC. Les rebelles du M23 ont réussi, le 14 février, à prendre le contrôle de Bukavu, sans rencontrer de résistance. Faits qui n'ont pas encore été confirmés par les Kinshasa. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d’agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle. Pour la RDC, le M23 est un groupe "terroriste" et toute forme de négociation est catégoriquement rejetée.
Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s’étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.