Au cours des échanges qu’il a eus le 20 février à Brazzaville avec le chargé d’Affaires de l’ambassade du Royaume du Maroc, Ahmed Agargi, le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla-Saint Eudes, a souhaité que la notion de formation et le transfert des compétences occupent une place importante dans les relations entre les deux pays.
Au cours de la rencontre entre les deux personnalités, plusieurs points liés au secteur du développement industriel et de la transformation ont été abordés. Antoine Thomas Nicéphore Fylla-Saint Eudes a expliqué à son interlocuteur la nécessité de miser sur la formation des ressources humaines et le transfert de compétences. Il a, ainsi, souligné l'importance de former trente jeunes de son département ministériel dans des secteurs-clés tels que le bois, la menuiserie, la brasserie, ainsi que dans les normes de qualité. Il a insisté sur la question d'élaborer un programme de formation adapté pour ces jeunes afin de leur fournir les compétences requises pour réussir dans leurs domaines respectifs.
Il a, d’ailleurs, proposé que ces jeunes puissent bénéficier d'un programme d'immersion dans des entreprises marocaines d'une durée de 3 à 6 mois. Cette initiative vise à leur permettre d'acquérir des compétences pratiques et des connaissances directement applicables dans leur pays, tout en renforçant les liens de coopération entre le Congo et le Maroc.
Le ministre a, en outre, indiqué le sujet concernant la reprise imminente des activités de la cimenterie Cimaf, située à Makola dans la sous-préfecture de Hinda, dans le département du Kouilou. A l’en croire, Cimaf Congo est une usine moderne, résultat d'une coopération entre le Congo et le Maroc, ayant nécessité un investissement de plus de 35 milliards de FCFA. Dotée des dernières technologies, cette usine est conçue pour produire un ciment de qualité conforme aux normes internationales. Avec une capacité de production initiale de 500 000 tonnes par an, extensible à 1 000 000 de tonnes, elle est stratégiquement située et bénéficie d'une alimentation électrique stable grâce à la ville de Pointe-Noire.
La cimenterie est prévue pour générer environ 1000 emplois directs et indirects, avec plus de 95 % de ces postes réservés aux nationaux. Il a, par la même occasion, signalé que le non-fonctionnement de cette usine représente une charge pour le gouvernement et entrave les objectifs du projet de société du président de la République. Pour sa part, Ahmed Agargi s'est dit ravi de l'hospitalité qui lui a été réservée et a profité de l'occasion pour partager des nouvelles enthousiasmantes concernant son pays. Il a annoncé que le Maroc allait organiser la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2025 et se prépare pour la Coupe du monde de la Fifa en 2030.
Ces événements sportifs majeurs nécessitent, selon lui, la construction d'infrastructures de grande envergure et un effort de désenclavement, avec l'ambition de faire de la façade atlantique un véritable pôle d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international. De plus, il a évoqué le projet de gazoduc reliant le Maroc et le Nigeria, qui permettra de connecter treize pays africains à l'Europe, promouvant ainsi une intégration régionale renforcée. Notons que cette rencontre souligne l'engagement des deux pays à travailler ensemble pour le développement économique et social, en mettant l'accent sur l'importance de l'industrialisation et de la formation professionnelle comme leviers essentiels pour un avenir prospère.