Le nouveau plan (2014-2015) a été adopté au cours de la consultation nationale pour la révision du plan d’action sur l’amélioration de la qualité de vie des populations autochtones organisée les 5 et 6 août à Brazzaville
L’actuel document (2009-2013) étant presque arrivé à échéance, la République du Congo vient de se doter d’un nouveau plan d’action national pour l’amélioration de la qualité de vie de ces peuples souvent marginalisés. La rencontre qui a regroupé près d’une centaine de représentants des communautés autochtones venus de tous les départements du pays ainsi que ceux des conseils départementaux invités.
Le nouveau plan d’action national 2014-2015 s’inscrit dans l’axe de développement spécifique des populations autochtones. Il est construit autour de six domaines de priorités suivants : droits civils et politiques, droits culturels, droits à l’éducation, à la santé, droits économiques et sociaux ainsi que renforcement de la coordination nationale. Le résultat stratégique attendu : au moins 50% des populations autochtones dans les zones d’intervention ont un niveau de vie amélioré et leur dignité mieux respectée.
La consultation nationale pour la révision du plan d’action sur l’amélioration de la qualité de vie des populations autochtones visait à valider un nouveau document, en vue de contribuer au développement et à la mise en œuvre de la politique nationale de promotion des droits de ces populations, permettant ainsi leur accès aux services sociaux de base. Elle a également pour but de procéder à une analyse des progrès réalisés, des forces, faiblesses et des opportunités, en dégageant les bonnes pratiques et les leçons apprises de l’expérience ainsi qu’à examiner le projet de plan d’action, formuler des recommandations et établir un consensus autour des futures orientations stratégiques.
Ouvrant les travaux, la directrice du cabinet de la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Marie Céline Tchissambou Bayonne, a rappelé que le gouvernement s'est engagé depuis près d’une décennie à construire un processus national de protection des populations autochtones. Cela pour apporter une réponse à leur situation de grande vulnérabilité. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration du cadre juridique et légal avec l’adoption de loi n°5/2011 portant promotion et protection des droits des populations autochtones et du plan de communication pour sa vulgarisation ainsi que la préparation de ses textes d’application.
« Le plan d’action national 2009-2013 va à son terme. La présente consultation nationale nous donne l’occasion de rencontre, de partage et de renforcement de l’implication des autochtones que nous voulons active, synergique et permanente autour de ce que les institutions locales, les ONG et associations œuvrant dans ce domaine et le Réseau national des populations autochtones ont en commun : l’amélioration de la qualité de vie des populations autochtones », a-t-elle indiqué.
Marie Céline Tchissambou Bayonne s’est, par ailleurs, félicitée de certains acquis obtenus, parmi lesquels la reconnaissance nationale de la question autochtone à travers son intégration dans le Document de stratégie, de croissance, de l’emploi et de réduction de la pauvreté et dans le Plan national d’action sociale. Désormais, a-t-elle promis, il faut redoubler d’efforts en vue de recentrer les futures actions autour de la nécessité de la mise en application effective de la loi portant promotion et protection des populations autochtones à travers des projets structurants à effets sociaux visibles et de grande envergure.
Elle a, enfin, encouragé les agences du système des Nations unies, notamment le Fonds des Nations unies pour l'enfance et l’Union européenne, pour leur soutien tout au long du processus et dans l’organisation de cette rencontre.
Encadré (recommandations) :
Au terme des travaux, les participants recommandé l’implication de tous les ministères, des conseils départementaux et autres partenaires, dans l’affection des fonds ou des lignes de crédit dans leurs budgets respectifs en faveur de la problématique autochtone. Ils ont aussi suggéré l’accélération par le gouvernement, de l’adoption du décret d’application de la loi portant et promotion et protection des droits des populations autochtones et la mise en place d’un cadre institutionnel de suivi et d’évaluation. Les participants ont, enfin recommandé l’adoption du projet de décret sur l’agrément des associations.