Plus de 200 femmes ayant participé au stage d’initiation aux techniques d’auto-défense, qui s’est achevé le 1er mars au gymnase Nicole Oba à Talangaï, disposent désormais des acquis leur permettront de mieux se défendre en cas d’agression.
La formation organisée par le ministère de la Promotion des femmes, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle, en partenariat avec la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires (Fécoka-Ama), a connu un franc succès. Plusieurs couches sociales dont la moyenne d’âge est évaluée à 31 ans (58 ans pour la plus âgée et 5 ans pour la plus jeune) ont répondu à l’appel.
Les instructeurs de la Fécoka-Ama se sont employés à leur enseigner depuis le 23 février la Zumba, technique d’optimisation du potentiel choisie pour la circonstance et d’apprendre des techniques variées tendant à contenir une menace, à s’en débarrasser mais surtout à se protéger. « Certes nous n’avons pas eu assez de temps d’apprentissage, néanmoins grâce à nos instructeurs nous avons appris les techniques qui nous permettront de nous défendre en cas d’agression partout. Cela nous sera très bénéfique », a témoigné l’une des participantes.
Cette formation, qui se tient dans la perspective de la célébration de la journée du 8 mars à Djambala, dans le département des Plateaux, sur le thème « Femme congolaise face aux enjeux de l’autonomisation » est, selon la ministre de la promotion de la femme, une réponse concrète aux enjeux de sécurité auxquelles sont confrontées les femmes dans la société.
Inès Nefer Bertille Voumbo Yalo Ingani a réaffirmé son engagement à créer un environnement où les femmes peuvent s’épanouir librement en toute sécurité en mettant à leur disposition des outils nécessaires pour se défendre tout en leur offrant également la possibilité de se sentir en pleine confiance et de vivre en toute dignité. « Cette cérémonie de clôture est l’occasion de célébrer les acquis de cette formation. Nous sommes convaincus que les 300 femmes formées deviendront les ambassadrices de la sécurité et de l’autonomisation féminine dans leur communauté », a-t-elle indiqué, précisant que cette première édition est une étape majeure vers l’émancipation féminine et un « message fort à l’endroit de notre société : la sécurité des femmes est une priorité nationale ».
Les participantes ayant fait montre d’un enthousiasme remarquable, selon la Fécoka-Ama, ont par ailleurs souhaité que ces genres d’initiative se pérennise afin que les femmes soient de moins en moins vulnérables dans certaines circonstances. « Les techniques dispensées, somme toute, variables doivent être fortifiées par une pratique régulière de l’activité physique, gage d’une meilleure santé et d’un bon équilibre mental dans un monde en proie à des menaces de plus en plus protéiformes », a recommandé Me Formelle Toli Idamou, premier vice-président de la Fécoka-Ama.