Aide publique au développement: le Mali réagit à l’annulation d’une subvention des Etats-Unis

Lundi, Mars 3, 2025 - 19:30

Washington a annulé une subvention de 14 millions de dollars, amenant le Bamako à réagir.

Bamako a vivement réagi contre l’utilisation de l’aide financière étrangère, accusant certains fonds d’être détournés au profit de réseaux terroristes et de constituer une menace pour sa souveraineté. Dans un communiqué officiel, la diplomatie malienne met en garde contre ces financements qu’elle qualifie de « moyens de déstabilisation et de subversion ».

Annulation d’une subvention de 14 millions de dollars

Cette déclaration intervient après l’annonce de l’annulation d’une subvention de 14 millions de dollars destinée à renforcer la cohésion sociale au Mali. Le Département de l’efficacité gouvernementale des États-Unis (DOGE) a déclaré que ce financement avait été suspendu, une information accueillie avec « surprise » par Bamako, qui affirme n’avoir jamais été informé de l’existence de cette aide. Selon le communiqué, l’absence de transparence autour de cette aide renforce les soupçons de détournement de fonds et d’utilisation de ces ressources à des fins illégales. Le Mali invite donc les autorités américaines à « engager des poursuites judiciaires » contre les responsables de cette dérive financière.

Bamako refuse de collaborer avec USAID, et plaide en faveur d’une aide plus transparente

Le Mali indique avoir délibérément refusé de signer l’accord quinquennal de subvention d’objectif de développement avec les États-Unis. Une décision qui vise à restreindre les financements de USAID, l’agence américaine en charge du développement international, accusée de ne pas respecter les priorités fixées par Bamako, qui appelle à une aide internationale plus transparente. Malgré ces tensions, le Mali se dit favorable aux efforts de la nouvelle administration américaine pour « assainir et humaniser » l’aide internationale. Le Mali salue toute initiative visant à garantir que les fonds internationaux profitent directement aux populations concernées, soulignant la nécessité d’une meilleure transparence et d’un contrôle plus strict des financements étrangers destinés aux pays en développement.

Noël Ndong
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