Interview : Simon Pamba « le directeur pour bien mener son activité doit observer l'alternance entre la douceur et la sévérité ».

Jeudi, Mars 6, 2025 - 12:30

La cérémonie de la remise des distinctions honorifiques s'est déroulée aux Tours Jumelles de Brazzaville. Parmi les meilleurs managers de cette année qui s'est terminée, il y a eu l'inspecteur Simon Pamba, promoteur des écoles la Maïeutique de par sa façon de manager le personnel à sa charge. Le Prix Best Managing Award 2024 qu'il a eu lui donne plus de force à travailler davantage, sans relâche en cette année nouvelle. Entretien.

Les Dépêches du Bassin du Congo (LDBC) : Qu'est qui a prévalu aux critères de votre choix ? 

Simon Pamba (S.P) : Oui, il y a eu un préalable. Dans l'exercice de mes fonctions de promoteur des écoles, je suis à ma troisième distinction. D'après des enquêtes menées au Congo Brazzaville, j'étais parmi les meilleurs cadres africains qui s’emploie à bon escient en matière d'éducation de la jeunesse.

LDBC : Lors de votre mot à la tribune vous avez fait un petit cours de management à l'assistance. Alors que vous n'êtes pas passé par une formation en management le long de votre carrière. Qu'est-ce que vous lui avez transmis comme savoir ?

S.P : Au cours de cette cérémonie, on m'avait demandé de dire quelque chose sur comment j'ai réussi de manager le personnel de mon école. Mais, je leur ai dit attention. Il y a des cours académiques ; le management est enseigné dans le monde. Donc sous le cliché des démarches traditionnelles. Entre-temps, moi, au fil des temps, je crée des innovations. Je leur ai dit que je vais mettre à votre profit ce que j'ai inventé comme concept en matière de management concernant le secteur qui est le système éducatif. J'ai créé ce que l'on appelle en termes de management deux principes qui n'existent pas : catégorie managériale subjective et la catégorie managériale objective. Dans la première par exemple-pour ne parler que de ça, j'y loge des attitudes et des aptitudes des dirigeants. Concernant les attitudes, nous avons la douceur et la sévérité. Donc le directeur pour bien mener son activité doit observer l'alternance entre la douceur et la sévérité.

LDBC : Maintenant quelle trajectoire donnez-vous à votre entreprise ?

S. P : Je voudrais dire ici qu'il ne faut jamais se contenter de tricher, mais ce que j'ai à faire, c'est de travailler dur pour le développement de mon école. Parce que le monde n'est pas figé. Si jamais la recherche appliquée en matière de management et dans le domaine de la science est figée, la structure sociale stagne. 

LDBC : A l'entrée de votre école il y a un site touristique moderne. Pourquoi y avoir pensé ?

S.P : La conception qui consiste à penser que l'école doit évoluer en vase clos, devait cesser. Une bonne école doit avoir une grande ouverture d'esprit, et ne doit pas vivre en ghetto mais elle doit prendre tous les phénomènes que le monde vivant nous impose. Parce que les élèves vivent dans un environnement. Dans cet environnement nous avons les eaux, la faune, la flore, la manifestation dans le ciel des tonnerres, le soleil. Ce que moi j'appelle par la réalité objective. Et celle-ci ne doit pas échapper aux enfants ; ils ne doivent pas enjamber la vérité du milieu. C'est pourquoi dans l'environnement scolaire, il doit y avoir des échantillons. Une école qui n'enseigne qu'en rapport avec la logique interne des disciplines est une mauvaise école, à mon avis. Elle doit plutôt intégrer dans le contenu des enseignements les phénomènes que nous avons.

Propos recueillis par Achille Tchikabaka
Légendes et crédits photo : 
Photo: Simon Pamba
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