Washington décidé de suspendre la délivrance de visas aux ressortissants tchadiens pour une durée de quatre-vingt dix jours.
Cette mesure concerne principalement les visas touristiques, d’études et d’affaires. Les visas diplomatiques et les détenteurs de cartes de résident ne sont pas affectés par cette décision. Face à cette décision, Ibrahim Adam Mahamat, porte-parole du ministère tchadien des Affaires étrangères, a exprimé ses regrets et a affirmé la volonté du gouvernement de collaborer avec les autorités américaines pour résoudre rapidement ce problème, et prêt à travailler de concert avec Washington pour comprendre les raisons de cette suspension et obtenir sa levée dans les plus brefs délais. Les ressortissants tchadiens qui souhaitent obtenir un visa peuvent déposer une demande auprès d’une ambassade américaine d’un pays tiers.
La suspension des visas américains au Tchad s’inscrit dans un contexte plus large de durcissement des politiques migratoires américaines. Depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, plusieurs pays ont vu leurs règles d’entrée sur le sol américain durcies. Une liste de 43 pays, dont 22 États africains, aurait fuité récemment, indiquant de nouvelles restrictions de visas. Ces pays sont classés en trois catégories selon le degré de limitation imposé. Le Tchad figure sur la liste jaune, la moins restrictive des trois. Les pays concernés disposeraient d’un délai de 60 jours pour répondre aux exigences sécuritaires fixées par Washington. Pour l’instant, ces nouvelles mesures n’ont pas été officiellement confirmées par les autorités américaines. Cette mesure inattendue affectent les voyages, les échanges académiques et commerciaux.
La suspension des visas américains pour le Tchad soulève des questions sur l’avenir des relations entre les deux pays. Si cette mesure se prolonge, elle pourrait avoir des répercussions sur la coopération sécuritaire entre le Tchad et les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, les investissements américains au Tchad, notamment dans le secteur pétrolier, les programmes d’aide au développement financés par les États-Unis. Les autorités tchadiennes et américaines sont appelés à travailler activement pour clarifier la situation et obtenir la levée de ces restrictions. L’enjeu est de taille pour le Tchad, qui cherche à maintenir de bonnes relations avec les États-Unis tout en préservant les intérêts de ses citoyens.