La France expulsera 12 agents en poste dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France et rappellera son ambassadeur à Alger pour consultations, a annoncé la présidence française.
Cette décision intervient après que l'Algérie a protesté contre la détention par la France d'un agent consulaire algérien soupçonné d'être impliqué dans l'enlèvement d'un militant de l'opposition algérienne. La France a déclaré par la suite que l'Algérie avait expulsé 12 de ses diplomates. Les relations de la France avec l'Algérie, une ancienne colonie, ont longtemps été compliquées, mais elles se sont détériorées l'année dernière lorsque le président Emmanuel Macron a soutenu la position du Maroc plutôt que celle de l'Algérie sur la région contestée du Sahara occidental.
"Si l'Algérie persiste à expulser ces douze fonctionnaires français qui avaient 48 heures pour quitter le territoire algérien, alors oui, nous n'aurons d'autre choix que de prendre des mesures similaires", a indiqué le patron du Quai d’Orsay Jean-Noël Barrot. Il a déploré la décision d’Alger d'expulser les douze fonctionnaires français, une expulsion qui " ne sera pas sans conséquences ", "compromettant le dialogue réamorcé ". Ces développements interviennent alors que les deux parties avaient entamé un processus de retour à la normale après huit mois de tensions.
Fin mars, un début d'apaisement est ensuite intervenu avec l'appel téléphonique Macron-Tebboune, à l'occasion de l'aïd el-Fitr, suivi d'une visite à Alger du patron du Quai d'Orsay, le 6 avril , marquant "une nouvelle phase dans une relation d’égal à égal" et un retour la normalisation des relations entre Paris et Alger.