Loin d’être l’apanage de Djambala la capitale du département des Plateaux, la municipalisation accélérée de ce département à une implication sur les onze districts qu’il regorge ainsi que les communautés urbaines. C’est dans ce sens que nous nous sommes rendus à Lékana sous-préfecture du département des Plateaux où nous avons rencontré le Maire de la communauté urbaine de ce district. Le commandant Marcellin Mienet, comme c’est de lui qu’il s’agit, nous a détaillé les projets préfectoraux liés à cette municipalisation accélérée tant dans sa ville que dans la sous-préfecture.
Dépêches de Brazzaville. Quelles sont les dispositions pratiques que la communauté urbaine de Lékana a prises pour célébrer le 53è anniversaire de l’indépendance du Congo à Djambala chef-lieu du département des Plateaux ?
Marcellin Mienet. Effectivement, le département des Plateaux abrite les festivités marquant le 53è anniversaire de de l’indépendance du Congo. Comme ce qui s’est passé partout ailleurs, au niveau du département des Plateaux, des dispositions pratiques ont été prises ainsi qu’aux niveaux des districts. Nous avons en ce qui nous concerne, sélectionnés déjà les éléments qui vont nous accompagner à Djambala, où va se dérouler le défilé. Le district de Lékana, aura donc un carré de deux cent personnes. En dehors de ça, nous avons deux groupes folkloriques qu’on nous a demandés et que nous avons déjà apprêtés, il s’agit des groupes Mantsiémé et Mougnégné, un groupe des jeunes gens très dynamiques de Kébara.
DB. Le défilé va de pair avec la municipalisation accélérée du département des Plateaux, et qu’est-ce que Lékana en tant que communauté urbaine peut espérer attendre de cette municipalisation accélérée ?
M.M. Lékana bénéficiera de quatre relais (transformateurs), avec un grand relais qui sera implanté à l’entrée de la ville. La société chinoise CMEC est déjà sur le terrain pour cela. C’est pour dire que sur le plan de l’électricité, avant l’arrivée d’Imboulou, nous aurons un nouveau groupe d’une grande capacité. Alors qu’il n’y a pas trop longtemps, au niveau de la communauté urbaine, nous venons d’être dotés d’un groupe de 275 KVA. Ensuite, en ce qui concerne l’eau, dans le projet, nous aurons un château d’eau pour ne pas dire un petit barrage qui sera construit à la rivière Lampama qui va alimenter Djambala et Lékana. Il sera construit également à Lékana, les sièges de la sous-préfecture et de l’hôtel de ville, de même que les résidences du sous-préfet, du maire, des deux secrétaires généraux, à savoir ceux de la sous-préfecture et de la mairie. Il y a aussi la boucle de Lékana (la route énergétique que le chef de l’Etat a mise en chantier) qui part de Pointe-Noire à Lékana. Car en fait, aujourd’hui nous pouvons partir de Pointe-Noire jusqu’à Lékana sans emprunter la voie de Brazzaville, mais celle de la Lékoumou en continuant jusqu’à Pointe-Noire. C’est comme les habitants du département de la Lékoumou qui peuvent se rendre dans la Cuvette ouest sans passer par Brazzaville. L’intersection de cette route qui est construite par l’entreprise Sipam est à Ngouloukila. Cette entreprise a placé ses éléments à Zanaga (Lékoumou), à Ngouloukila (Lékana- Plateaux). Ces éléments vont se croiser à Kébara (Plateaux) et de Kébara la même route passe par le village Mbé-Oungali jusqu’à Inkouala pour croiser les éléments qui sont partis de la communauté urbaine de Lékana, pour prendre la route d’Akolo afin de rentrer dans la vallée par Impini en passant par Akou, Otsalakaye jusqu’à rentrer à Franceville (Gabon). Une boucle comme celle-là, c’est un grand profit pour Lékana.
DB. Qu’est-ce qu’un étranger qui arrive pour la première fois à Lékana peut visiter sur le plan touristique ?
MM. A première vue, c’est Lampama qui est la frontière avec le chef-lieu Djambala. Il est notre premier site touristique avec une beauté splendide. Il y a la source naturelle d’eau de Kébara ; la carrière naturelle de la communauté urbaine de Lekana où l’on retire la caillasse et la source Kitsoli qui présente un jolie tableau sur ce site ; il y a aussi la source d’eau naturelle qu’on appelle Liyoko ; il y a une chaîne de montagnes qui sépare le village Akolo de la communauté urbaine ; le plus beau site se trouve au village Olélé (une chaîne de montagnes recouverte d’une forêt dans un chemin accidenté. Les blancs qui sont passés par-là ont fait une sorte de débarcadère. C’est donc une plate-forme qui vous permet de filmer) ; enfin il y a le site de la Vallée en allant vers Franceville (toujours une chaine de montagnes). Si on pouvait créer les conditions d’exploitation de ces sites en les modernisant, c’est serait une très bonne chose.
DB. Un mot sur la gestion de cette communauté urbaine et les festivités du 53è anniversaire de l’indépendance du Congo
MM. Lorsque le chef de l’Etat a pris cette grande décision de lancer la municipalisation accélérée, d’aucuns ne croyaient pas que cela pouvait être une réalité. Les gens ont cru à un rêve, mais aujourd’hui ça devient une réalité. Djambala en un temps record est en train de se transformer, de se moderniser, c’est extraordinaire. Et cette municipalisation accélérée ça ne s’arrêtera pas seulement à Djambala, même à l’intérieur des districts. Quoi de plus beau que lorsqu’on amène la municipalisation accélérée chez vous. D’où, nous sommes les plus heureux que cela se passe dans les Plateaux, parce que tous les districts seront bénéficiaires de certains projets de cette municipalisation accélérée, et particulièrement les populations. C’est même un désenclavement lorsqu’on vous apporte la modernisation qui est l’un des thèmes du projet du chef de l’Etat le « Chemin d’Avenir ». D’où, je remercie le président de la République pour cette grande vision en demandant aux congolais de ne pas voir le développement du Congo à travers les prismes de Brazzaville ou de Pointe-Noire. C’est plutôt un développement harmonieux que le chef de l’Etat veut. Ceux de l’intérieur pensaient qu’on ne pouvait construire une maison à étage qu’à Brazzaville. Aujourd’hui, ils se rendent compte que c’était une erreur de penser de la sorte, car la municipalisation accélérée qui est une réalité, à bien montrer le contraire. Merci monsieur le président de la République.