Dans les pays tropicaux, l'intérêt des plantes sauvages pour l'alimentation des populations rurales est manifeste. De nombreuses espèces reconnues par les communautés fournissent des produits indispensables, à savoir des substances médicales, du bois d'œuvre, du bois de feu, de l'huile, des noix, des résines, des fibres, du fourrage, des légumes et, bien entendu, des fruits
Par ailleurs, la mortalité alarmante des grands arbres, qui abritent quantité d’oiseaux, préoccupent les scientifiques, selon une étude menée par des universitaires australiens et américains publiée dans la revue Science. L’étude conclut ainsi : « Partout les vieux et grands arbres sont menacés de disparition si aucune politique de préservation n’est mise en œuvre, à l’image des grands mammifères qui actuellement sont en déclin dans le monde. »
Le baobab, riche en biodiversité
Au Congo, on rencontre de nombreux grands arbres, dont le baobab. Avec une taille de 100 à 300 mètres de longs, cet arbre est le plus caractéristique d'Afrique. Ses branches ressemblent à des racines. La multiplicité de ses usages (alimentaire, médicinal...) en fait l'une des espèces les plus utiles du continent. Le baobab figure parmi les espèces fruitières de cueillette les plus appréciées par les populations, et la multiplicité de ses usages en fait l'une des espèces les plus utiles en Afrique. Les différentes parties du baobab – racines, tronc, écorce, feuilles, pulpe, graines – sont exploitées à des fins thérapeutiques, nutritionnelles et dans la pharmacopée traditionnelle africaine où le baobab entre dans la préparation de nombreux remèdes, tout particulièrement pour les problèmes digestifs mais aussi pour ses vertus anti-inflammatoires.
La pulpe du fruit est largement utilisée dans la médecine traditionnelle comme fébrifuge, analgésique, anti-diarrhéique, anti-dysentérique et dans le traitement de la variole et de la rougeole. La pulpe des fruits, généralement blanchâtre, mais pouvant être jaune ou rosée, est très riche en acide ascorbique (vitamine C, 2 500 à 3 000 mg/kg), soit à volume égal six fois supérieure à celle contenue dans une orange. L'acide ascorbique a un rôle extrêmement important du point de vue nutritionnel et thérapeutique.
Enfin, l’étude rappelle que les grands arbres sont en effet le lieu de nidification et de vie de près 30% des oiseaux et des animaux de notre écosystème. Ils constituent aussi d’énormes puits de carbone, d’importants réserves de substrats. Ils permettent à une multitude d’organismes vivants de s’épanouir et influencent l’hydrologie.