Ces autochtones, couramment appelés « les Babongo », vivent en profondeur dans la forêt de Sibiti. Ils sont aujourd’hui victimes d’une expropriation de la part de certaines sociétés opérant dans la zone. Le constat a été fait il y a quelques jours par Viviane Riou, fondatrice de l’ONG « les amis d’Owando », lors d’une visite sur le terrain.
« Cette expulsion est injuste, la forêt fait partie de leur vie quotidienne sans laquelle ils ne peuvent vivre, aujourd’hui ils sont abandonnés sans moyen de subsistance, ils ont froid et non plus le droit de chasser », a déploré Viviane Riou.
Pendant sa rencontre avec le peuple Babongo, Viviane Riou a été attristée de constater les conditions calamiteuses dans lesquelles vivent actuellement ces autochtones après cette expulsion. Elle dit avoir vue des enfants, les plus jeunes, sans habits et qui meurt de faim.
Bannis de leur territoire, ces derniers ont été contraints de camper dans un terrain nu bien loin de la forêt au péril des intempéries et d’autres dangers naturels. Désormais ils leurs est interdit d’y retourner et d’aller chassé.
Cette situation n’arrange guère ces autochtones qui depuis des siècles ne vivent que de la chasse et de la cueillette des produits de la forêt. Ils sont en effet, les vrais propriétaires des forêts et les connaissent bien mieux que quiconque, alors pourquoi les priver de ce qui leur revient, a lancé Viviane Riou.
Viviane Riou est écrivain et chroniqueuse depuis des années, elle a une maîtrise en cultures africaines. Ses liens familiaux avec sa famille congolaise, lui permet d’être accueilli dans les familles du nord et du sud du pays. Elle est la fondatrice d’une ONG en France « Les amis d’Owando ».
Les amis d’Owando ont pour objectif : apporter l’aide et la protection à l’enfance de la région de la cuvette, aider à l’éducation par les livres et la scolarité. Actuellement 1200 élèves partent à l’école grâce l’ONG, elle a également contribué à la réfection de certaines écoles à savoir, l’école d’Ipombo, d’Indanga, Otendé, d’Ombélé et bien d’autres.