C’est le samedi 27 septembre à 11 heures, donc à 24 heures du scrutin municipal et local, que la presse s’est promenée dans ce grand marché. L'état des leiux pousse à s'interroger sur l'opération de nettoyage qui s'organise tous les vendredis.
Au lieu d’être le lieu de s'approvisionnement en aliments sains, le marché tend à devenir un lieu où cohabitent aliments, microbes et tas d’immondices. ceci, à cause de l’incivisme des citoyens et de l’indifférence des pouvoirs publics. Où sont passés ceux qui ont en charge la gestion des marchés ?
Interrogé sur cet état de chose, une vendeuse des légumes à même le sol, déclare : « Nous sommes habituées à vendre dans cet environnement insalubre et ce n’est pas aujourd’hui que cela va prendre fin. Et pourtant, les responsables de ce marché sont là, ce sont eux qui doivent se gêner, car ils sont là pour veiller à ce que les choses marchent bien. On nous demande d’aller voter, semble-t-il, ceux qui auront la charge de gérer nos villes et communes. C’est de cette manière que les choses vont continuer ? »
Ces tas d’immondices sont, comme on le sait, source de microbes de toute nature. Et dire que cela se passe à quelques mètres seulement du rond-point du premier arrondissement E.P.Lumumba. Un acheteur croisé sur ces lieux commente : « la crainte est qu’avec cette saison des pluies qui s’annonce déjà, et si rien n’est fait en matière d’opération d’envergure de désinsectisation ou de désinfection, on ne sera pas surpris de voir emerger certaines maladies. Car lorsqu’on vient faire les achats, on n’a peur d’être infecté par une quelconque pathologie. »
D’autres, par contre, souhaitent même que ce marché change d’appellation. Pour eux, un grand marché devrait en plus de sa superficie et de la multiplicité d’articles vendus, servir de modèle en matière de propreté et de normes d’hygiène. On se demande si les vendeurs d’aliments et de fournitures scolaires n'ont pas signé un pacte de « vie commune » avec l'insalubrité.
Ce spectacle se rencontre désormais dans tous les marchés de la ville. Curieusement, au lieu d'aller nettoyer les marchés, chaque vendredi comme prévu, des vendeurs profitent pour aller créer des marchés de fortune dans l'éternel souci de vendre. Et de vendre toujours même dans la saleté.