Les coordonnateurs du processus Redd+, les négociateurs climat, les représentants de la société civile et les responsables des médias échangent sur les questions liées à l’aménagement durable des terres. L’objectif étant de mettre en œuvre des conclusions de la 19e conférence des Nations unies sur les changements climatiques.
Organisée par la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), en partenariat avec l’ambassade des États-Unis, cette rencontre prélude la 14e session du partenariat pour les forêts du Bassin du Congo a lieu le 10 octobre prochain. « Le processus Redd+ a été retenu à la conférence de Bali sur le climat en 2007, comme un moyen efficace pour l’atténuation de l’effet de serre. Il a été pris en compte dans l’accord de Copenhague sur le nouveau régime climat et devrait permettre aux pays forestiers en développement de disposer des appuis financiers dans le cadre du Fond vert pour le climat », a rappelé le ministre de l’Économie forestière et du développement durable, Henri Djombo à l’ouverture des travaux, le 6 octobre à Brazzaville.
Dans ce cadre, les pays du bassin du Congo ont mis en œuvre un plan concerté pour la conservation et la gestion durable de leurs écosystèmes forestiers. Il s’agit de l’aménagement durable des concessions forestières, avec 50 millions d’hectares sous aménagement, dont 30 millions d’hectares dotés de plans d’aménagement, 5 millions d’hectares de forêts certifiées puis environ 37 millions d’hectares d’aires protégées en vue de la conservation de la faune. « Comme on peut s’en rendre compte, l’aménagement et la certification des concessions forestières, la création et l’aménagement des aires protégées sont les actions concrètes menées par la plupart des pays du Bassin du Congo depuis plusieurs années afin de réduire les émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière », a souligné Henri Djombo avant de déplorer le manque d’appuis financiers malgré les efforts consentis.
Décriant, également pour sa part, le manque d’encouragement de la part de la Communauté internationale, le secrétaire exécutif de la Comifac, Raymond Mbitikon, a indiqué que la Redd+ est un mécanisme complexe. Pour disposer des expertises dans plusieurs disciplines, il est important, selon lui, de renforcer les capacités des négociations des pays de la sous-région, dans les domaines juridiques, scientifiques, économiques et surtout en matière des techniques de conduite des négociations internationales.
« Pour mieux défendre la position de l’Afrique centrale face à celle des autres régions du monde, il convient que nos experts disposent des données scientifiques fiables et des données nécessaires », a-t-il déclaré. Notons que le Congo a adhéré au processus Redd+ depuis 2008 et l’a mis en œuvre en 2013. Actuellement, les outils stratégiques et techniques prévus dans la phase de préparation sont en cours d’élaboration.