Environ 641 acquéreurs, ainsi que les propriétaires des domaines concernés par l’opération d’expropriation pour cause d’utilité publique, dans le 6è arrondissement de Brazzaville, Talangai perçoivent depuis quelques jours leurs indemnisations.
Cette récompense intervient après plusieurs mois de discordances entre le ministère de tutelle et les acquéreurs. Une situation qui a laissée les populations perplexes. Les noms des intéressés sont affichés dans des cabinets d’huissiers travaillant pour le compte de la Délégation générale aux grands travaux et à la Direction générale du cadastre. Ces acquereurs sont répartis en trois catégories: ceux de PK7 à Kintélé (132 personnes), de la ceinture maraichère de Talangai (420 personnes), ainsi que ceux du chantier de l’échangeur (99 personnes).
Ce programme d’indemnisation a permis de préparer psychologiquement, les populations concernées en vue de la démolition future de certaines habitations, notamment celles situées le long de la rive droite du fleuve Congo, sans oublier celles du périmètre reservé à l'érrection de l’échangeur, précisément dans les rues Epena, Souanké, Berte et Nkeni où les Grands travaux, dans son plan d’exécution, prévoit l’élargissement de certaines avenues et d’autres voies existantes de 5 à 10 m.
En ce qui concerne la grille de dédommagement, elle a été évaluée en fonction du prix du mètre carré, en tenant compte de la valeur actuelle de la zone. Pour le secteur de PK7, un mètre carré est fixé à 10.000 FCFA et celui de l’échangeur à 40.000FCFA.
« Indemniser c'est bien, mais offrir des espaces déjà aménagés afin de permettre aux déguerpis de rapidement s'installer, c'est encore mieux. Ceci pour éviter de voir les populations déguerpies se reloger dans d'autres zones non habitables et favoriser la naissance de nouveaux quartiers de façon spontanée. Mais, ce qui est appréciable c’est qu’à la fin de tous les travaux, notre zone aura une belle image parce qu’il y aura un échangeur, un grand pont et un gymnase », a déclaré un habitant de la rue Epena, Gilbert Mapela qui a déploré que les fonds alloués pour leurs indemnisation étaient insuffisants pour certaines personnes qui ont perdu leurs parcelles entières.