RCA/Lutte contre l'insalubrité: des ingénieurs italiens assainissent les cours d’eau à Bangui

Mercredi, Novembre 26, 2014 - 15:20

Les paras italiens de la mission EUFOR en Centrafrique ont travaillé d’arrache-pied  pour réhabiliter le réseau hydrique obstrué par des mois de combats, à Bangui.

Il fallait que l’eau coule de nouveau dans les bas-fonds à Bangui: c’est désormais chose faite. Pendant deux semaines, les soldats italiens du 8e régiment de la brigade para-commando « Folgore » se sont mobilisés pour assainir les lits des petits cours d’eau de Bangui, la capitale centrafricaine. Ici, berges et rivières avaient été mises à mal par de longs mois de combats qui ont opposé les différents protagonistes. Il faut dire que les combats les plus violents se sont focalisés à Bangui. Une situation qui a plus empiré les souffrances des populations déjà sous l’étau d’exactions de toutes sortes.

Avec leurs excavateurs, les ingénieurs-para italiens disent avoir déplacé plus de mille mètres cubes de détritus de toutes sortes, surtout près d’un pont qui sépare deux quartiers sensibles de Bangui. Il n’y a pas longtemps encore le passage de l’autre côté du pont était fonction d’appartenance à une religion. Et ceux qui l'ont tenté ont été forcé de rejoindre le monde de l'audelà. Les travaux qui viennent d’être achevés complètent ceux entamés en septembre dernier et se caractérisent par le rétablissement de la fluidité des diverses canalisations et ruisseaux de Bangui. Et les Banguissois ont été appelés à rendre salubre les ruisseaux curés afin d'assurer la bonne circulation des eaux.

C’était avant tout une lutte contre le paludisme. Car, les eaux stagnantes, on le sait constituent de vrais reservoires de fécondation des moustiques, vecteurs de la malaria. Cette initiative de lutte contre l'insalubrité a des paras italiens a été menée conjointement avec  l’Organisation internationale des Migrations (OIM). Elle  s'inscrit dans le cadre d’un projet visant non seulement l’assainissement mais aussi à la restauration de la citoyenneté et la réconciliation entre habitants. Plusieurs dizaines de jeunes des différents quartiers de Bangui y collaborent moyennant rémunération question de hâter le retour à la sérénité d’avant les combats.

Toujours dans le cadre de ce projet, les experts de l’EUFOR s’attèlent à apporter aussi des connaissances aux populations pour les sensibiliser au danger que représentent sur le terrain les munitions non-explosées.  Fort de 700 membres, la mission EUFOR-RCA œuvre avec la MINUSCA, la mission de l’Union européenne, pour ramener la paix en Centrafrique. Les Italiens y sont présents avec des dizaines d’engins de génie civil et des blindés.

Lucien Mpama