Cette situation porte préjudice aux passagers qui ne peuvent librement décharger leurs bagages. Interrogée par les Dépêches de Brazzaville, la Direction de ce port pointe du doigt les propriétaires des planches entreposées sur cet espace alors que celui-ci est destiné à servir de zone d’entrée et de sortie pour passagers.
Indigné, le directeur de la capitainerie, chargé de la gestion et la surveillance du port, a signifié que le quai est gratuit. Il n’est pas une zone d’occupation définitive. Car, comparativement à un terre-plein qui est payant et constitue une superficie d’exploitation commerciale sur laquelle on peut stocker des marchandises, le quai sert d’espace de transit. Car, à l’embarquement ou au débarquement, il permet aux passagers de déposer momentanément leurs marchandises. Au terme de la loi portuaire, cet espace doit être libre. « À l’exemple du quai du Chemin de fer Congo océan (CFCO), on ne doit pas occuper le quai au-delà de 24 heures. Ici, au port autonome et postes secondaires, nous remarquons que tout le quai est encombré parce qu’il est occupé pendant des mois par les colis de planches. Alors qu’il n’est pas un dépôt susceptible de faire l’objet d’une taxation », a précisé le responsable du port.
Invitant les propriétaires des bois qui occupent le quai depuis plus de quatorze jours, le responsable interrogé a annoncé les mesures à prendre. « Le port est actuellement en pleins travaux de réhabilitation. Sur les 100% du linéaire du quai qu’on avait, il nous reste 40% que nous exploitons. Ainsi, notre quai est devenu très limité. Il faut que les propriétaires de ces planches libèrent l’espace. Nous allons demander à la police de nous aider pour un déguerpissement forcé», a-t-il souligné.
Certains commerçants ont reconnu le problème qui, selon eux, participe de plusieurs facteurs. Au nombre desquels, le manque d’un quai et d’un espace suffisamment vaste et réservé spécifiquement au stockage des planches. « Dans les années 1980, le port avait une zone réservée, plus précisément à Chacona pour le débarquement des planches. Malheureusement, cette partie du port a été spoliée et occupée par certaines personnes. Ce qui fait que par insuffisance d’espace nous sommes obligés d’utiliser le quai. Car, parmi nous, il y a d’autres commerçants qui peuvent avoir dix à vingt colis de bois. Ce qui ne peut-être transporté en une journée», a précisé Cherif Mokoko, un commerçant de bois.