L’autosuffisance alimentaire longtemps prônée pour briser les chaînes de la dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur n’a pas encore produit ses effets. Et pour preuve, le coût des importations annuelles est estimé à 800 milliards FCFA alors que le pays dispose d’un solide potentiel agricole avec 10 millions d'hectares de terres arables.
Pour tenter d’inverser la tendance, des projets agricoles conçus à coût de lourds investissements ont été mis en œuvre et certains laissés à l’abandon, malgré les efforts du gouvernement pour valoriser les terres. Il s’agit précisément des nouveaux villages de Nkouo et Imvouba lancés en 2010, à une centaine de kilomètres au nord de Brazzaville.
La détermination de l’Etat à faire de l’agriculture un des secteurs clés de la diversification de l’économie congolaise a fait naître d’autres initiatives telles que les Zones agricoles protégées. Placées sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage qui s’emploie à en multiplier le nombre à travers le pays, ces incubateurs semblent donner satisfaction quoique les résultats en termes de production et de variétés des cultures ne peuvent encore couvrir les besoins nationaux.
En vue d’y parvenir, il est attendu de l’Etat une réelle implication dans la chaîne de production. En amont, il faut pérenniser les semences de bonne qualité, opérationnaliser l’Institut des recherches agricoles, renforcer les capacités des ingénieurs du secteur agricole qui doivent accompagner les producteurs, mécaniser l’agriculture et rendre disponible les financements au profit de ce secteur.
C’est à ce prix que le peuple pourra gagner le pari de consommer ce qu’il produit.
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