Dans une invite solennelle au rassemblement de l'opposition, le président du PSDC ( Parti social-démocrate congolais) s’est voulu le porte-voix d'une dynamique pour l'alternance politique au sommet de l’Etat 2026. Sa sortie publique, le 5 avril, a essentiellement porté sur cette volonté d'accéder au pouvoir l'année prochaine par la voie des urnes.
Sera-t-il candidat de son parti à l'élection présidentielle de mars prochain ? Officiellement il ne s’est pas encore déclaré, préférant d’abord mobiliser toutes les forces rivales du pouvoir en place dont il critique sévèrement le bilan. Dans cette quête de rassemblement, le président du PSDC a-t-il bien engagé la bataille ? On peut s'interroger sur son choix d'exclure du champ de l'opposition congolaise l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) et le Parti républicain libéral (PRL).
Sans en apparence tenter un rapprochement avec ces formations politiques, le jure qu'elles ne font pas partie de la "vraie" opposition. Pour preuve, insiste-t-il, l'Upads et le PRL ont chacun un ministre dans le gouvernement actuel. Avec ce positionnement, il ne voit pas comment ces partis peuvent assumer pleinement leur statut d'opposants.
Né dans le sillage de la Conférence nationale souveraine en 1991, le PSDC n'a pas assez progressé sur l'échiquier politique pour constituer une locomotive susceptible de tracter d'autres partis. Si le prêche de son dirigeant ne manque pas d'allant, il pourra difficilement provoquer le raz-de-marée espéré. Qui plus est avec une opposition marquée par l'émiettement.
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