Concertations nationales : Jed en appelle à la libération des journalistes emprisonnés

Mardi, Septembre 10, 2013 - 17:45

Les concertations nationales devraient apporter des solutions adéquates à la crise que traverse le secteur des médias en RDC.

Dans une déclaration publiée, lundi 9 septembre, l’ONG Journaliste en danger (Jed), a plaidé pour une presse véritablement « 4ème Pouvoir » en RDC. L’ouverture des concertations nationales est l’occasion choisie par l’ONG pour attirer l’attention des participants sur la dégradation constante des conditions de travail des journalistes. Elle rappelle que la liberté de la presse est le thermomètre par lequel on peut jauger du niveau démocratique d’un pays et invite le président Joseph Kabila d’ordonner la libération des journalistes emprisonnés et la réouverture des médias fermés.

Pour Jed, les assises du Palais du peuple n’auront de sens que si elles permettent de mettre en lumière la gravité de la crise que traverse le pays et les maux qui rongent le secteur des médias, et surtout d’y apporter des solutions adéquates. A cet effet, elle note qu’à ce jour plusieurs journalistes arrêtés et certains médias sont fermés. Un journaliste de Kinshasa, à l’occurrence Patrick Palata de Canal Congo Télévision, est condamné à 20 ans de prison. Il est incarcéré depuis 3 ans à la prison militaire de N’dolo. Deux autres journalistes de la Province du Kasaï, Fortunat Kasongo et John Mpoy, ont été enfermés pendant 8 mois, sans jugement, dans un cachot de l’Agence nationale des renseignements (ANR), avant d’être transférés à la prison de N’dolo où ils se trouvent présentement. Un dernier journaliste, Simplexe Musangu, est détenu dans les cachots de l’ANR à Lubumbashi, au Katanga. Par ailleurs, deux principales chaînes de télévision proches de l’opposition, la Radio Lisanga télévision (RLTV) et Canal Futur, sont réduites au silence depuis plus d’une année.

Jed relève que la situation de la liberté de l’information se détériore chaque année au regard du nombre toujours croissant d’atteintes diverses à la liberté d’informer et au droit à l’information. « Qu’il s’agisse des arrestations et emprisonnements des journalistes ; qu’il s’agisse des menaces et agressions dont sont victimes les professionnels des médias; qu’ils s’agissent des cas de censures et de fermeture des médias et même des cas d’assassinats enregistrés dans la profession des journalistes, le nombre des attaques dirigées contre la presse indique que le métier de journaliste devient le métier le plus périlleux en RDC pour ceux qui l’exercent , comparativement à d’autres professions et à d’autres corps de métier », a précisé l’ONG.

Jeannot Kayuba