Le protocole signé le 12 février à Brazzaville, encourage le partenariat public-privé dans le domaine de la conservation et la gestion durable de la biodiversité.
On peut lire au bas du document les noms du ministre de l’Économie forestière et du développement durable, Henri Djombo, et Tammy Palmer, vice-présidente de l’Institut Jane Goodall. Le protocole d’accord porte sur l’appui à la gestion de la réserve naturelle de Tchimpounga, basée dans le département du Kouilou. Pour plus de traçabilité, ce protocole fixe les modalités de fonctionnement, précise la composition de chaque organe de gestion du projet et énonce les conditions de recrutement du staff dirigeant ainsi que les mécanismes à mettre en œuvre pour gérer les finances et le matériel.
« Depuis 1992, nous protégeons les chimpanzés au Congo grâce à notre collaboration avec le gouvernement », a indiqué Tammy Palmer. La réserve naturelle de Tchimpounga a été créée par décret n°99-308 du 31 octobre 1999. Elle est gérée par le ministère de l’Économie forestière et du développement durable en partenariat avec l’Institut Jane Goodale sur la base de l’accord de coopération du 27 août 1992, du protocole du 27 novembre 1995 ainsi que du protocole du 30 novembre 2001. « C’est le quatrième protocole que le gouvernement a signé avec vous depuis vingt-trois ans. C’est un signe de vitalité de notre coopération. Nous avons constaté qu’il y a eu un développement important du programme de conservation des chimpanzés dans le sanctuaire de Tchimpounga qui s’est élargi dans la zone du fleuve Kouilou », a expliqué le ministre Henri Djombo.
La conservation des espèces rares comme le chimpanzé, le gorille, le pangolin, l’hippopotame, l’éléphant, le crocodile et bien d’autres espèces attire de partout la curiosité de nombreux touristes et occasionne le développement local. La réserve naturelle de Tchimpounga, située à proximité de Pointe-Noire, bénéficie de l'atout que réprésente l'aéroport international de la ville.
C’est ainsi que le ministre Henri Djombo a indiqué : « les efforts d’habituation des chimpanzés étant accomplis permettent des activités économiques louables. Je voudrais également rappeler que les chimpanzés ne vivent pas isolés dans le sanctuaire Tchimpounga, car il existe bien d’autres espèces fauniques. Nous pouvons accroître cette présence en procédant à des aménagements particuliers notamment la création des nappes d’eau artificielle qui peuvent attirer d’autres espèces et les habituer à cet environnement et cela nécessite des investissements additionnels importants. »