Au nombre des questions dont la résolution est attendue, celles se rapportant à la situation administrative du personnel, aux retraités et aux décès, suite à la dissolution de la Direction générale du crédit et des relations financières (DGCRF).
Ainsi se résument, les aspirations du personnel de l’Agence de régulation des transferts de fonds (Artf), née des cendres de la DGCRF. Ils se sont exprimés auprès de leur directeur général, Robert Jean Raphael Massamba-Debat, au cours d’une première rencontre officielle, revêtant les couleurs d’une cérémonie de présentation de vœux.
Soucieux du démarrage effectif de l’ARTF et de son bon fonctionnement, l’ensemble du personnel a révélé ses attentes : la signature du décret portant approbation des statuts de l’ARTF ; le regroupement de l’ensemble du personnel de l’ARTF dans des locaux appropriés ; la matérialisation de la prise en charge financière ; la tenue du comité de direction (organe de décision) ; l’élaboration d’un accord collectif d’établissement régissant le personnel de l’ARTF ; et la mise en place d’une politique de formation dynamique et efficace. En effet, le gouvernement en confiant l’ARTF la prise en charge des agents de l’ex DGCRF n'a résolu qu'un problème institutionnel. Car, 10 ans après la dissolution de la DGCRF, la création d’un organisme de son profil s'avérait nécessaire dans le dispositif institutionnel du Congo, dans sa sphère économique. Restait un problème social à gérer, vu que durant cette période d’incertitude et d’inertie, le personnel n’a pas vu sa situation administrative évoluer.
La direction de l’ARTF n’a pas été insensible, elle a amorcé toutes ses situations en les regroupant en trois commissions. La première s’est chargée de reconstituer la carrière administrative des agents ; la deuxième a travaillé sur l’impact financier et la dernière a concerné les textes de décision. Tous ces travaux ont abouti à la révision effective des carrières administratives à partir de l’accord collectif d’établissement du 6 février 2013, donnant une solution légale à la gestion du personnel de l’ex DGCRF. « Les travaux des différentes commissions (…) permettront de donner une réponse adéquate à la sensible situation des retraités, ainsi qu’à la délicate gestion des dossiers relatifs au décès de nos regrettés collègues », a rassuré Robert Jean Raphaël Massamba-Debat.
Que dire du démarrage effectif de l’ARTF ?
Selon la tutelle, un certain nombre d’actions ont été déjà menées et d’autres continuent à l’être sur le plan administratif. La signature du décret portant statuts de l’ARTF est prioritaire. Le projet de ce document date de novembre 2013, les diligences sont en cours et la direction reste attentive pour son aboutissement tel que le prévoient les procédures. S’agissant de l’installation du personnel, celui-ci est logé provisoirement dans des locaux situés sur l’avenue Nelson Mandela, en plein centre-ville, en attendant un environnement convenable. « Toutefois, nous disposons depuis 2013 des études achevées du projet de l’immeuble de l’ARTF, prévu sur le site de l’ex-DGCRF, et qui n’attendent plus qu’à démarrer les travaux », a relevé le directeur général.
La question de la prise en charge financière est en phase d’être résolue pour revenir aux salaires légaux. La direction générale n’envisage pas la gestion de cette institution en dehors d’une gouvernance se fondant sur les meilleures pratiques managériales. Sur le plan opérationnel, l’ARTF consacre 2015 au début de ses activités. Dans son programme réside, une étude du secteur afin d’en déterminer les contours, obtenir toutes les informations permettant la structuration, l’organisation aux fins de définir les normes et toute autre démarche nécessaire à une bonne régulation. « (…) des contacts seront organisés avec les partenaires tant nationaux, sous régionaux qu’internationaux, afin de mettre en place des plates formes de collaboration efficace et constructive », a ajouté Robert Jean Raphaël Massamba-Debat.
Notons que l’ARTF est une institution responsabilisée pour réguler le secteur de transferts de fonds tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Congo. En tant qu'organe technique, elle contribue à l’élaboration de la balance de paiement ; s’occupe de la constitution et de la liquidation des investissements directs et étrangers ; veille au bon fonctionnement des sociétés de transfert de fonds ; étudie et met en œuvre les mesures visant à stimuler et à mieux réguler le secteur des sociétés de transfert des fonds ; contribue aussi à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.