Hangar à passager, structures administratives, guérite et blocs sanitaires construits à Yoro sont complètement achevés. Les quais qui serviront à l’accostage des bateaux sont en cours d’exécution par la société Sino hydro. Par contre les travaux d’aménagement des voiries et terre-plein, confiés à Socofran, sont arrêtés faute de financement.
« En dépit de la situation climatologique, toutes les parties prenantes veillent à ce que les travaux s’achèvent le plus tôt possible », a rassuré Atef Rezgui, responsable de la société Studi international, chargé de la mission de contrôle des chantiers de Sino hydro. Il l'a dit, le 12 mars, lors de la visite qu’a effectuée le ministre délégué aux Voies navigables et à l’économie fluviale, Gilbert Mokoki.
Au terme de cette revue des installations, le ministre a eu ce commentaire : « ce qui me réjouit le plus, c’est la date à laquelle la société promet nous remettre l’ouvrage. Par rapport au délai fixé dans le contrat, février 2016 est plus tôt et c’est tant mieux ! ». Intervenant sur l’arrêt des travaux par Socofran, le ministre a rassuré pour un redémarrage imminent. Relevant l’importance de la signature d’une convention de concession avec le groupe Necotrans qui, via sa sous-traitance Terminal du bassin du Congo, est chargé de la manutention et du déchargement des marchandises, Gilbert Mokoki a souligné que "Ce n’est pas parce qu’on a signé une concession que les activités du port vont s’arrêter. Un espace sera aménagé pour stocker les petits colis. Il y aura une bonne exploitation de l’espace ».
Rappelons que dans le but de faciliter le stockage des marchandises des usagers qui manquaient souvent de place, le gouvernement a déjà doté le port autonome de deux grands entrepôts d’une surface de 2700 m2. Un don s’inscrivant dans le cadre du Fonds des Pays pauvres très endettés. Cependant, outre la construction et la réhabilitation des infrastructures, l’ensablement au niveau du fleuve continue de constituer un obstacle pour le trafic, limitant ainsi la circulation des bateaux à cinq mois au lieu de douze. L’assainissement de cet espace est inquiétant et devrait interpeller le ministère de l’Environnement.
Afin de doter le Congo d’un secteur fluvial fiable, l’Union européenne dans le cadre du 10e Fonds européen de développement, avait financé à hauteur de 5 millions d’euros, le plan d’appui à la navigabilité. Ce projet est mis en œuvre par le groupement d’intérêt économique pour le service commun d’entretien des voies navigables congolaises et centrafricaines, en collaboration avec le ministère des Transports chargé des voies navigables.