Gastronomie : Keben et le Kolly’Art Kafé, la nouvelle enseigne

Jeudi, Avril 9, 2015 - 19:45

Après la musique, la confiserie, la production musicale, Keben se lance dans la restauration et pour ses amis, ce n’est pas une surprise. Passionné de la gastronomie, il dévoile enfin ses secrets culinaires rythmés aux couleurs de son quotidien avec des mets pleins de musicalité. 

Julien Defossé affectueusement baptisé Keben par ses amis arrive à Brazzaville en 2001 pour s’initier aux langues et musiques congolaises. Un an après, il décide de faire du Congo sa deuxième patrie. Entouré d’une bande d’amis, il forme le groupe de musique Lang’I qui connaît un véritable succès national et international.

Après la dislocation du groupe, Julien passe son temps à composer ses textes et au début de l’année 2013 ; il sort de sa niche et met sur la scène musicale congolaise un maxi single nommé « Eloko ékoya », ce qui va arriver en français. Un titre qui l’encourage à sauter le pas et à se lancer dans la production. En effet, soucieux des difficultés auxquelles sont confrontés les artistes musiciens congolais à sortir leurs disques, Keben à une idée ingénieuse qu’il baptise Likelemba ZIK qui n’est autre la production participative et produit au cours de l’année 2014 deux artistes : Mel Malonga et Nteko.

Attiré par la gastronomie, il confectionne à ses heures libres de la confiture tout en mettant en valeurs fruits, thés, arômes du Congo. Initiative qui lui réussit plutôt bien. En 2014, encouragé par ses proches, il décide avec l’aide de quelques amis d’ouvrir le  Kolly’Art Kafé, espace placé dans l’enceinte de l’institut français où l’artiste propose des mets aux couleurs de ses patries (France et Congo).

Un espace gastronomique et culturel où les habitués des lieux peuvent suivre des spectacles autour d’une tasse de café, d’un thé, et pourquoi pas d’un repas. Le Kolly’Art Kafé « est donc à la croisée des chemins entre ma culture française et congolaise. C’est un voyage gastronomique qui vous emmène dans les contrées surprenantes entre cocktail explosifs et canapés décalés, vous fléchirez sans aucun doute à nos mets décapants comme le sak’wich, sandwich au saka saka… chut ! Je ne vous dis pas plus », a fait savoir Keben dans un éclat de rire.

Alors oui ! Le Kolly’Art Kafé est un bon plan pour décompresser et ce n’est pas Ifrikia Kengué, journaliste indépendante qui vous dira le contraire.

 

Berna Martty
Légendes et crédits photo : 
Kolly’Art Kafé