La concurrence grandissante dans la desserte du continent africain préoccupe la compagnie Air France qui s’emploie à améliorer sa desserte long courrier, notamment en direction de l’Afrique où elle compte quarante deux destinations pour cent-vingt-cinq vols hebdomadaires.
" Cette montée en gamme pour tous et pour chacun a pour objectifs de mieux vendre la compagnie, améliorer la qualité de services pour être plus proche des clients et affronter la concurrence », a indiqué le vice président du service commercial, vente et marketing d’Air France KLM, Patrick Alexandre.
Le nouveau programme présenté respectivement par Bruno Matheu et Patrick Alexandre, le 24 septembre à la Portes de Versailles, a connu une fausse note liée à une coupure d’électricité de plus d’un quart d’heure. Il tient compte de toutes les catégories de clients et constitue une nouvelle approche fondée sur l’esprit du service qui cadre avec la formation de 19 mille employés ; la mise en place d’un plateau plus léger et plus esthétique ; un siège en économie plus espacé au niveau des jambes et un nouveau système de divertissement portant une grande capacité audiovisuelle.
«Air France envisage toujours le meilleur en Afrique en s’appuyant sur l’amélioration de ses produits sur toutes les destinations africaines où il est prévu, courant fin juin 2015 et fin 2016, la rénovation de 44 avions 777 en commençant par la classe économique et le Premium Economy à partir du mois de juin 2014 », a précisé le directeur Afrique d’Air France, Frank Legré.
Avec une présence en Afrique de près de 75 ans, Air France KLM qui considère ce continent comme celui de la forte croissance poursuit ses investissements. « Le meilleur d’Air France se constitue sur l’Afrique où il est envisagé des nouvelles offres tarifaires dans plusieurs destinations en s’assurant que nos clients africains se sentent à l’aise à bord de nos avions», souligne-t-il, précisant que sa compagnie va apporter des touches particulières sur les boissons, la restauration et le personnel.
Cap sur le Congo
Conscient du développement d’une Afrique qui bouge, qui change et qui se développe au-delà de toutes considérations, la compagnie Air France accorde une importance capitale à ce continent qui lui a permis d’augmenter son offre de 8% en 2013.
Pour la seule destination du Congo, la compagnie envisage de développer davantage sa desserte l’année prochaine à la suite des droits supplémentaires que lui a concédés le gouvernement. Un autre vol va s’ajouter courant 2014 sur Pointe-Noire, ciblée en raison de son activité pétrolière.
« Notre souci premier pour l’Afrique en général et pour la République du Congo en particulier est l’accompagnement de la demande de notre clientèle et le développement du secteur pétrolier qui constitue le pilier de l’économie congolaise. C’est donc clair que nous jouons notre rôle de relier les principales destinations où se trouvent des techniciens qui viennent au Congo à partir de Charles De Gaulle », a déclaré Frank Legré aux Dépêches de Brazzaville.
Évoquant par ailleurs la structure des tarifs qualifiés excessifs pour le Congo, comparativement à d’autres destinations africaines, occidentales et même américaines, le directeur Afrique justifie cette différenciation par, entre autres, le coût élevé du carburant (plus de 3%) au départ de l’Afrique, les frais de sûreté, les charges d’équipage et les tarifs d’échanges, notamment entre Brazzaville référencée à l’euro et Kinshasa au dollar.
Malgré la proximité de ces deux villes, les responsables d’Air France KLM justifient cette structure tarifaire par le fait que Brazzaville et Kinshasa constituent deux marchés tout à fait différent à cause, d’une part, de la concurrence qui n’est pas la même et, d’autre part, la forte demande. Mais il faut ajouter que les intérêts des uns et des autres ne sont pas forcement les mêmes : l’attachement des peuples de ces deux pays est porté vers Paris pour les uns et Bruxelles pour les autres.
Malgré cela, les responsables de la compagnie reconnaissent que la différence des prix structurels hors promotion entre les deux pays se situe autour de 5 et 7%.