Le gouvernement a marqué sa confiance à l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT), pour son développement institutionnel, en lui permettant d’établir son siège en République du Congo.
Le cadre juridique l’y autorisant a été paraphé le 27 mai à Brazzaville entre le secrétaire général du ministère des affaires étrangères, Cyprien Sylvestre Mamina, et le directeur général de l’ATIBT, Ralph Ridder.
L’accord de siège est un type de traité qu’une organisation internationale conclut avec un Etat qui l’accueille sur son territoire, afin de définir son statut juridique dans ce pays. Il a pour but de garantir l’indépendance de l’organisation et de ces agents, ce qui conduit l’Etat hôte à concéder des privilèges (immunités pour les agents de l’organisation, et statut d’extraterritorialité pour les locaux).
« Nous sommes très fier de cette collaboration qui dure déjà depuis des années, mais avec l’installation d’un siège à Brazzaville, cela donne une autre dimension », a souligné Ralph Ridder.
L’ATIBT a été créée en 1951 par les Nations unies pour la commercialisation du bois tropical. Avec l’installation du siège, la collaboration serait accentuée pour faire fonctionner la filière bois en République du Congo. L’exploitation forestière n’obéit pas aux enjeux de l’heure, notamment au Sud du pays où le secteur n’est pas organisé.
Pour sa première action l’ATIBT entrevoit travailler sur des questions liées à l’accord de collaboration signé il y a trois ans avec le ministère de l’économie forestière et du développement durable.
Entre temps, des activités sont déjà ciblées telles que celles sur la certification panafricaine au Congo; la reconnaissance des standards privés ; le marketing du bois tropical dans les marchés sensibles ; etc. « Il y a toute une série de choses qui sont déjà en cours, ensemble nous allons établir d’autres collaborations futures ».
Le Congo a un siège au conseil d’administration de l’ATIBT. Pour la petite histoire, il est le premier état membre de l’ATIBT lorsque l’organisme international des bois tropicaux a opté pour le changement de gouvernance, en s’ouvrant à l’Afrique. Il a signé la convention d’adhésion ratifiée en 2012. L’ATIBT s’intéresse aux mêmes questions que la République du Congo, notamment, la légalité, la création des marchés africains.