Selon la ministre français de l’Environnement, Ségolène Royal, cité par le quotidien britannique The Guardian, les pays en développement « attendent de voir » ce qu’on leur proposera lors de la conférence sur le changement climatique ( COP 21) qui se tiendra en décembre à Paris.
Ségolène Royal devrait jouer un rôle central dans la COP21 qui se tiendra à Paris. Le gouvernement français prépare actuellement pour la création d’un nouveau protocole de Paris déterminant l’action mondiale contre le changement climatique post 2020.
« Les pays en développement ne sont pas hostiles à un accord. Je dirais même qu’ils sont ouverts, mais ils attendent de voir. Nous devons répondre à leurs attentes », a déclaré la ministre.
Elle pense que « la clé d’un accord réussi » serait la soumission par les pays riches des plans aux pays les plus pauvres pour leur apporter une aide financière, les aider à réduire leurs émission de gaz à effet de serre, pour les empêcher d'appuyer leur future croissance économique sur les combustibles fossiles et adapter leurs infrastructures aux éventuels dégâts causés par le changement climatique, relève le site EuroActiv.fr.
Elle condamne les entreprises de matières premières qui « s’emparent des ressources », sans se soucier des conséquences du GES qu’elles émettent sur le changement climatique.
Ségolène Royal explique : « pendant des années, le secteur financier a joué le rôle de prédateur des ressources naturelles. Les entreprises doivent comprendre ce qui est en jeu. Elles se sont accaparé les ressources naturelles sans les payer à leur juste valeur. Nous n'avons pas donné le prix réel ».
Ajoutant : « Les sociétés des secteurs de l'énergie, du transport et de la construction devront toutes changer de manière radicale leur méthode de travail, et ce, afin de réduire les émissions et d'ouvrir la voie à une économie faible en carbone ».
Elle encourage les pays à « être plus ambitieux et à s'engager davantage» en vue de la conférence de Paris. Pour elle, le changement climatique n’est pas qu’une question économique, mais « une question de civilisation ».