Le week-end prochain, le Labo Ethnik, devenu Labo International, s’installe avec sa centaine d’exposants dans la très design Cité de la Mode et du Design à Paris.
En quelques chiffres, l’événement s’étendra sur quatre jours et présentera 100 exposants, des créateurs de prêt à porter, accessoires et objets d’intérieur, venus de 43 pays. L’événement fête cette année sa neuvième édition et s’est imposé comme le rendez-vous annuel pour découvrir les tendances multiculturelles du style. Cela, grâce à la vision et au flair de sa fondatrice Yvette Tai-Coquillay. Cette passionnée de mode a voulu combler le manque de visibilité des créateurs de mode africains et caribéens. Elle explique sa démarche au site Luxerevue.com « J’ai voulu créer un événement annuel présentant les nouveaux créateurs de mode venus du monde entier. Il s’agit d’une occasion unique pour ces créateurs de présenter leurs collections dans la capitale de la mode et de faire découvrir leur savoir-faire unique. ».
Elle reconnaît le pari risqué de son opération. Risqué, un peu fou, mais primordial. La jeune femme déplore le manque d’espace et le snobisme de la France vis-à-vis des petits créateurs. Alors elle prend les choses en mains et à l’aide de son directeur artistique Vincent McDoom, se lance à la rencontre des jeunes talents, expose ses coups de cœurs, des petits ateliers qui ont pour la plupart moins d’une dizaine d’années d’existence.
Qui croise-t-on dans les allées du Labo International ?
«Des acheteurs professionnels, du grand public, des blogueurs mode et style, des gens qui ne trouvent pas ces créations dans le commerce », explique l’intéressée au micro de RFI.
Yvette Tai-Coquillay porte en elle la diversité. Née à Kinshasa d’une mère congolaise et d’un père franco-chinois, elle vit à Paris depuis 30 ans. C’est là qu’elle a fondé l’association Akrikevents pour le soutien des arts africains, coproduit une exposition d’art contemporain sur le Congo, puis s’est tourné vers la mode en donnant naissance au Labo Ethnik.
Le Labo International reçoit cette année le Sud-Africain Gavin Rajah, habitué de la Fashion Week parisienne et ambassadeur de l’UNICEF. Ses créations florales ont conquis entre autres le top model Naomi Campbell et la chanteuse Beyoncé.