Alors que l’Allemagne nazie avait déjà envahi le territoire français, le général de Gaulle exhortait les Français, le 18 juin 1940 à Londres sur les ondes de la BBC, à poursuivre la lutte contre l’ennemi et à refuser la capitulation.
La cérémonie commémorative a eu lieu le 18 juin au square de Gaulle à Bacongo. Elle a été présidée par l’ambassadeur de France au Congo, Jean-François Valette, accompagné du ministre à la présidence de la République chargé de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo. Le personnel de l’ambassade de France au Congo, les anciens combattants, le haut commandement des Forces armées congolaises, les coopérants militaires français et les élèves du lycée français Saint-Éxupéry ont également pris part à l’événement.
Après le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la stèle du général de Gaulle par l’ambassadeur de France au Congo et le ministre de la Défense nationale, les deux personnalités ont décerné la médaille de la Croix à cinq anciens combattants congolais de l’armée française pour avoir soutenu la France dans sa lutte contre l’envahisseur.
Soixante-treize ans jour pour jour après l’appel de Londres, la France et ses alliés se souviennent de ce message considéré comme le texte fondateur de la résistance française et dont le général de Gaulle demeure le symbole. Pendant que son pays se trouvait sous le joug allemand, le général de Gaulle appelait les Français à s’unir à lui et à ne pas baisser les bras. Ce qui avait permis à la France de reconquérir son territoire au sortir de la deuxième guerre mondiale de 1939-1945.
« Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement à se mettre en rapport avec moi », lançait le général de Gaulle depuis Londres, où il s’était rendu pour solliciter l’aide de l’Empire britannique.
Malgré la domination allemande, le général de Gaulle était confiant, car, pour lui, la France avait seulement perdu la bataille et non la guerre. « Rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus aujourd’hui peuvent faire venir un jour la victoire, car, la France n’est pas seule… Elle a un vaste empire derrière elle. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas », poursuivait-il dans ce message relu 73 ans après par le colonel français Daniel Coursin, également conseiller spécial du ministre de la Défense congolaise.