Mode : Le sac à main, un accessoire décidément désiré !

Vendredi, Juin 12, 2015 - 18:15

Folie ou passion, plusieurs femmes congolaises décaissent des sommes exorbitantes pour s’offrir des sacs de hautes marques : MK,  Ralph Lauren, Yves Saint Laurent, Guess Christian Lacroix… Parfois au-dessus de leurs pécules, ces dernières épargnent et se privent parfois dans le seul but de se procurer le sac convoité. Une manière pour certaines de s’affirmer dans leur milieu, de se sentir belles, ou tout simplement de se faire plaisir.

« Quand on gagne 1 million, c’est tout à fait possible de s’offrir un sac à plus de 300mille FCFA sans aucun remords. Mais quand l’article dépasse son salaire (à moins de le payer en plusieurs mois) il y a un problème ; il faut quand même se donner des limites à ne jamais franchir surtout quand on est dans un foyer avec des enfants », lance Mireille Mombouli, la quarantaine, secrétaire dans une structure de la place.

Nadege Moyo, 40 ans, vendeuse de pétrole et mère de six enfants, n’est pas cet avis. « Quand on ne gagne pas bien sa vie, au lieu de payer plusieurs sacs qui ne dureront pas, pourquoi ne pas économiser et acheter un beau sac une bonne fois ?  Un Noir passe partout même s’il est à 300 mille FCFA en période de solde ou de promo car on peut l’avoir à moitié prix… c’est ce que je fais souvent ».

Même son de cloche pour Ninelle Balenda, femme entretenue et mère d’une fillette de 5 ans pour qui : « Un beau sac de marque, on peut l’utiliser tous les jours et ça aura toujours la même valeur, même quand il vieillit. Par contre, changer tous les jours de sacs de peu de valeur, franchement, ça ne me tente pas. En plus la qualité vaut mieux que la quantité », a souligné Ninelle avec une pointe d’ironie en fixant son sac Guess.

Nicole, la trentaine, comptable dans une entreprise de la place dit se sentir bien quand elle s’offre un sac de bonne qualité. «Pour moi, ce n’est pas le prix qui compte, mais la qualité du sac. C’est une envie de luxe, une petite folie que je me permets quand j’ai un peu de sous. D’ailleurs après cela je me sens si bien », a informé Nicole qui est bien évidement contre certaines femmes qui hypothèquent leurs salaires et sont obligées de faire des ristournes pour obtenir le sac tant convoité.

Ella Nganga est écœurée par rapport au comportement de sa collègue qui a le goût du luxe et des belles choses. Elle achète sans compter et « se retrouve parfois sans sous et est obligée de faire des emprunts auprès des collègues pour arrondir ses fins du mois ». Plus raisonnable, Cathsina Passy dit : « Un sac de marque en passant, pourquoi pas ? C’est comme si je m’offrais un pagne Wax mais avant de l’acquérir, je réfléchis énormément, pourtant j’aime le luxe et la coquetterie ».

Enfin, a conclu Mireille  : « Quand on gagne très peu, vouloir le luxe finit par rendre complexée, mendiante et bourrée de dettes.»

 

 

 

 

Berna Marty
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