Situé derrière la morgue de Makélékélé, dans le premier arrondissement de Brazzaville, le Centre de recherche géologique et minière aura pour rôle d’étudier la nature du sol et du sous-sol congolais. Le but est maîtriser les procédures d’exploitation de ces ressources par les exploitants.
L’ouverture dudit site a eu lieu le 19 juin à Brazzaville, à l’occasion de l’installation officielle de son directeur général, Hilaire Elenga, promu récemment au conseil des ministres. « Après votre nomination lors du conseil des ministres, il nous revient de vous déclarer officiellement installé dans vos fonctions dans ce cadre provisoire pour nous accompagner dans ce travail de gestion du secteur minier dont vous connaissez l’importance », a déclaré le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba.
Avant l’opérationnalisation de cette structure, il est prévu de parachever l’élaboration des textes juridiques et de mettre en place les structures de gestion du centre : un organe de contrôle, un comité de direction, une direction générale et un conseil scientifique qui est un organe technique d’appui. « Le comité de direction sera mis en place assez rapidement. Et nous avons déjà transmis à la direction générale de la présidence l’arrêté qui organise le comité de direction. Le ministre est en train de sélectionner d’autres membres du comité », a indiqué le directeur du centre.
L’installation des instances de direction, à savoir le conseil scientifique, est de même envisagée. Celui-ci qui aura pour mission de valider les résultats des études et projets scientifiques qui seront menés au niveau du centre, grâce à l’expertise des chercheurs tant nationaux qu’internationaux. En outre, le choix des équipements scientifiques qui seront installés au niveau du laboratoire fait aussi partie des priorités « qu’il mettra en œuvre avant la fin de l’année ».
Vis-à-vis des sociétés minières, le centre de recherche aura, par ailleurs, la mission de réexaminer toutes les données qui leur seront soumises. Pour Hilaire Elenga, ce centre est un puissant outil dont le pays vient de se doter. Car un pays qui n’a pas la maîtrise de ses minerais ne saura les mettre en valeur. « Lorsque le pays aura sa carte minière et des données suffisantes pour pouvoir maîtriser le contenu de son sous-sol, l’État attribuera directement les permis d’exploitation. Le pays tirera un grand bénéfice à ce moment de son potentiel minier », a-t-il assuré.
Notons que le centre s’ouvrira progressivement aux institutions, comme l’université Marien-Ngouabi, et la Délégation générale de la recherche scientifique à travers des accords qui seront conclus avec les responsables.