La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est réjouie le 18 juin à l’annonce de la signature de l’accord d’Ouagadougou par la coordination des rebelles touaregs et le gouvernement malien.
Le texte présenté par la médiation burkinabée dirigée par son président, Blaise Compaoré, prélude aux pourparlers inclusifs de paix dans le pays, engage, d’une part, le gouvernement et, d’autre part, les dirigeants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Cet accord vise la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble de son territoire et le parachèvement du processus de retour à l’ordre constitutionnel. Il permettra, entre autres, le redéploiement de l’armée nationale malienne dans l’ensemble des régions du nord, comme exigé par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, et la tenue sur la totalité du territoire malien, y compris la région de Kidal, de l’élection présidentielle en juillet 2013.
Nkosazana Dlamini-Zuma a exhorté les parties maliennes à honorer les engagements auxquels elles ont souscrit, avec le soutien du médiateur et du médiateur associé de la Cédéao, le chef de l’État du Burkina Faso et son homologue du Nigeria, Goodluck Jonathan, du haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, chef de la Misma, l’ancien président Pierre Buyoya, et du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali.
Dans un communiqué, elle a lancé « un appel à tous les autres groupes armés maliens du Nord-Mali non signataires de cet accord et n’ayant aucun lien avec les groupes terroristes et criminels à y adhérer et à s’engager à en respecter inconditionnellement toutes les dispositions ».
La présidente de la Commission a par ailleurs exhorté la Cédéao et les pays de la région à continuer à apporter tout le soutien nécessaire au gouvernement malien et à ses efforts, et à jouer pleinement le rôle qui leur revient. Elle a réaffirmé l’engagement de l’UA à « continuer à œuvrer aux côtés du gouvernement et du peuple maliens pour l’aboutissement du processus en cours dans leur pays ».