L’action a été menée à Bonn, en Allemagne, au cours de la quatrième journée de la 39e session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco.
À cette occasion, une vingtaine d’organisations de la société civile du Nord-Kivu ont exhorté, le 1er juillet, les participants à sauvegarder le Parc national des Virunga (PNVi), qui vient de passer plus de vingt ans sur la liste rouge, celle des patrimoines mondiaux en péril.
Dans cette optique, un appel est également lancé vers la RDC, qui devra être en première ligne de la protection de cette aire. Le rapporteur général adjoint de la société civile du Nord-Kivu, Etienne Muhindo, cité par radiookapi.net, qui a réaffirmé son rejet du projet d’exploitation pétrolière dans le PNVi, a notamment appelé Kinshasa au respect des lois relatives à la protection de l’environnement. « Nos lois doivent se conformer à la logique des conventions que la RDC a ratifiées. La société civile va exhorter les autres participants à la session de Bonn de demander au gouvernement de la RDC de respecter ses engagements pris en matière de préservation et de protection de l’environnement. Et aussi de maintenir le PNVi sur la liste du patrimoine mondial », a-t-il souligné.
Il est prévu, dans le programme de cette session de onze jours, l’examen des rapports sur l’état de conservation des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. L’objectif, pour les délégués au niveau ministériel, venus du monde entier, est soit de les maintenir, soit de les déclasser lorsqu’ils ne sont pas correctement gérés.
Pour la société civile congolaise, les autorités devraient définitivement renoncer à toute tentative de modification des limites actuelles de cette aire protégée et à annuler tous les permis superposant ses limites actuelles. « Nous avons proposé à notre pays, la RDC, de retirer le permis accordé à Soco, qui avait l’intention d’exploiter le pétrole dans le Parc national des Virunga. Nous avons insisté que ce n’était pas pour rien que les partenaires s’intéressaient à ce parc en construisant des barrages à Beni et à Rutshuru notamment », a souligné Etienne Muhindo.
Il est noté qu’en RDC et partout à travers le monde et sur plusieurs fronts, plusieurs actions sont menées par des ONG nationales et internationales dont le Fonds mondial pour la nature, pour la sauvegarde de cette aire protégée. Ces actions se sont notamment accrues avec la menace de l’exploitation pétrolière qui pèse sur ce vieux parc, inscrit dans le patrimoine mondial de l’Unesco.