Faute de résultats probants sur les populations les plus vulnérables, les experts internationaux ont invité les pays en développement à renforcer les efforts déployés pour améliorer l’intégration au système commercial international. D'ailleurs, sur proposition de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce, une initiative a vu le jour pour rémedier aux déficits d’information sur le commerce et la pauvreté avec des indicateurs de suivi.
Selon le rapport conjoint de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce, la nouvelle option vise à réduire le coût des échanges et à démanteler les barrières entre les pays. Intitulé « le rôle du commerce dans la lutte contre la pauvreté », le rapport réitère l’intérêt stratégique des 
échanges commerciaux dans la redynamisation de la lutte contre la pauvreté. L’on estime que près d’un milliard d’individus vivent avec moins de 1,25 dollars américains US. Toutefois, l’on ne saurait rien à attendre de cette approche sans des initiatives concrètes visant à maximiser les revenus des plus pauvres. En effet, si les échanges commerciaux participent à revigorer le secteur privé et à créer des emplois, l’on peut espérer également des résultats plus intéressants des politiques de réduction de la pauvreté et d’augmentation des revenus.
En clair, a insisté la Banque mondiale, il faut considérer le développement du commerce au même titre que la construction des routes pour relier les producteurs aux marchés ou l’autonomisation des femmes. La démarche ne vise qu’à rapprocher systématiquement les pauvres des opportunités commerciales. Pour l’Organisation mondiale du commerce, il est inutile de rappeler que le commerce a prouvé son efficacité dans la lutte contre la pauvreté dans le monde. Ces vingt cinq dernières années, un milliard d’individus ont pu sortir de la pauvreté au moment où le commerce a continué à jouer un rôle-clé dans l’accélération de la croissance des pays en développement. À présent, l’idée est d’arriver à lui faire jouer un rôle encore plus important dans l’amélioration du quotidien des populations les plus pauvres et les plus vulnérables. Cela conduira forcément à un soutien matériel plus accru conjugué à des politiques intérieures adéquates.