Après Paris et avant Londres, Milan, la capitale économique italienne, découvre elle aussi les créations africaines.
Les créateurs italiens ne voulaient en rien laisser passer cet instant féérique! Dans l’air ces jours-ci, il y a comme de l’africain en mouvement : dans les arts, les spectacles, le stylisme l’été se fait à l’enseigne de l’Afrique. Et même en politique internationale, il y en a qui redécouvrent que l’Afrique des éternelles catastrophes bouge aussi. En visite de deux jours au Kenya, pays de son père, le président américain Barak Obama a par exemple fait le constat dimanche : « L’Afrique bouge ; elle court ! » La phrase occupait encore les réactions en Italie lundi.
Mais chez les artistes on a haussé les épaules. De l’air de dire : « en voilà un qui découvre que l’eau tiède n’est pas froide » ! Et à Milan, où se tient l’Exposition universelle depuis le 1er mai, les préparatifs de l’African woman day (Journée de la femme africaine) battent leur plein. Elle se célèbre vendredi 31 juillet. Elle va coller au thème général de l’Exposition « Nourrir la planète, énergie pour la vie », et va donc montrer, comme le soulignent les humanitaires, que l’Afrique est debout grâce à ses femmes. Elles sont des principales actrices dans son développement.
Dans la même célébration, Nadir Tai d’Angola, veut profiter de la journée pour présenter les somptuosités africaines en matière de mode. Elle entend prolonger vers l’opinion italienne, sévère en la matière, les succès de la 13è édition de la Dakar fashion week le mois dernier au Sénégal. Ou encore de l'Africa fashion week de Lagos, qui vient de conclure sa deuxième édition au Nigeria. La « fashion industry » est aujourd’hui à l’enseigne de l’Afrique, qu’on se le dise !
En Italie, Thakoon et Giambattista Valli se sont lancés dans la brèche, ouverte depuis longtemps en réalités par les imprimés exotiques de Stella Jean et les suggestions safari de Ralph Lauren. Les grandes capitales européennes ne semblent plus jurer que par l’Afrique en matière de mode et d’art. « Beauté Congo », proposée par la Fondation Cartier est toujours visible (jusqu’au 15 novembre) à Paris, en France. Les artistes, peintres et écrivains de République démocratique du Congo s’y donnent à voir. Aucun de ceux qui ont visité cette exposition n’a eu un mot plus haut que l’autre devant le sublime des couleurs. A Londres, les 7 et 8 août prochains, on célébrera l’Africa fashion week, la semaine de la mode africaine. Picasso est mort mais son esprit continue de hanter les pinceaux et les paillettes !