Pour les organisations de la société civile, cette activité visée par l’Ouganda risque d’affecter la réserve naturelle par sa pollution.
Dans une lettre ouverte adressée le week-end dernier aux chefs des gouvernements ougandais et congolais par des organisations de la société civile environnementale de la région des Grands lacs, ces dernières se disent inquiètes de l’exploitation prochaine du pétrole par l’Ouganda dans le lac Édouard au niveau du bloc Ngaji. Ces ONG de la RDC, du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi estiment que cette exploitation risque d’affecter, par sa pollution, le parc des Virunga qui partage ses limites avec le bloc Ngaji dans le lac Édouard. « Si l’exploitation se passe du côté ougandais, il y a une possibilité que les effets soit ressentis en RDC », a affirmé un membre du Réseau pour la conservation et la réhabilitation des écosystèmes forestiers (Réseau Cref), Isaac Mumbere.
Pour ce dernier, cette lettre avait été adressée dans le sens de responsabiliser ces deux pays, qui font partie des plusieurs conventions qui protègent ce patrimoine mondial. Les gouvernements de ces deux pays sont, en effet, invités à se concerter autour de ce projet « parce que les conséquences seront vécues de deux côtés ». Ces ONG disent attendre du gouvernement congolais de saisir le gouvernement de l’Ouganda pour essayer de bien s’informer par rapport à ce projet au lieu d’attendre de gérer les conséquences qui vont venir. Elles ont, par ailleurs, noté que l’exploitation n’a pas encore commencé, mais le contrat est déjà signé entre le gouvernement ougandais et la compagnie qui va exploiter. Le réseau Cref, note-t-on, est un réseau d’organisations locales de la province du Nord-Kivu qui s’intéresse à la protection de l’environnement et la promotion des droits des communautés.