Le président américain est attendu le 26 juin à Dakar pour une première tournée africaine depuis sa réélection, qui le conduira également en Afrique du Sud et en Tanzanie
Selon des sources concordantes, le programme prévoit pour l’étape du Sénégal un tête-à-tête avec son homologue, Macky Sall, et une rencontre avec les organisations de la société civile à Gorée sur la relance des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) par la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire, agriculture et agrobusiness. Les deux personnalités animeront une conférence de presse suivie, dans la soirée, d’un diner offert aux membres de la délégation américaine par le couple présidentiel sénégalais.
Pour Ben Rhodes, le conseiller adjoint à la sécurité nationale de Barack Obama, la visite du président américain en Afrique revêt une importance capitale parce qu’elle renforce la coopération bilatérale. « L’Afrique est une région extrêmement importante. Nous y avons des intérêts énormes. Certaines des économies qui croissent le plus vite sont situées en Afrique. Nous travaillons avec des pays africains sur des dossiers de sécurité cruciaux », a-t-il déclaré.
« Donc, pour les États-Unis, cela n’a pas de sens de dire que nous sommes un leader mondial sauf sur ce continent (...) Il nous faut être présents en Afrique », a ajouté le conseiller, qui a fait valoir que la Chine, la Turquie et le Brésil, notamment, y avaient développé leur présence ces dernières années. Ben Rhodes estime que son pays cèderait sa « position prépondérante dans le monde si le président des États-Unis n’était pas sérieusement engagé en Afrique ». Et de rappeler que l’absence jusqu’ici de voyage en Afrique de Barack Obama, né aux États-Unis d’un père kényan, avait « beaucoup déçu » sur le continent. En effet, depuis le début de son premier mandat il y a cinq ans, l’actuel président américain n’a visité qu’une seule fois le continent noir, au Ghana, en juillet 2009.