13 livres à son actif, vehiculant un seul message, à savoir : réconcilier la médecine moderne et traditionnelle pour en faire une médecine intégrale. Chercheur en médecine intégrale, naturo-thérapeute, le docteur Hipolyte Bitsy est bien connu par l’Organisation mondiale de la santé et le ministère congolais de la Santé.
Les Dépêches de Brazzaville : Quel est le message-clé transmis à travers vos publications ?
Hypolyte Bitsy (H.P) : Le message porte sur la réconciliation des deux médecines : traditionnelle et moderne. Les deux peuvent se mettre ensemble sur les mêmes patients. Ce qui se passe aujourd’hui, c’est du cafouillage. Le mieux serait qu’elles collaborent de façon officielle. Tous les conseils contenus dans mes ouvrages pourront rééquilibrer la santé au bénéfice du personnel médical ou para médical, du grand public et des malades.
L.D.B : Comment concilier les deux médecines ?
H.B : En conciliant les deux, nous gérerons mieux la relation qu’il y a entre produit naturel et produit chimique. Les effets sont beaucoup plus intéressants que lorsqu’on est isolé.
L.D.B : Que signifie médecine intégrale ?
H.B : C’est la médecine du corps et de l’âme. Le premier volet est originel. Il y a de cela 10 ans, l’OMS avait demandé que la médecine moderne et traditionnelle mettent ensemble, un système intégré de traitement de maladies. La médecine intégrale c’est le rapprochement de ces deux médecines. L’avantage de la médecine intégrale, est qu'elle s'occupe du corps et de l’âme. Cette médecine tient compte de tous les aspects, même spirituel, pour traiter les malades. Alors que la médecine conventionnelle ne tient compte que du corps physique.
L.D.B : Où réside la différence ?
H.B : La médecine conventionnelle n’utilise exclusivement que les outils matériels, modernisés qui s’occupent de nous depuis quelques siècles tandis que la médecine intégrale est originelle. Elle a été utilisée par d’anciens pratiquants de la médecine, tels Paracess de l’antiquité, Hipocrate, père de la médecine occidentale. N’oublions pas que la médecine remonte à 4500 ans en Egypte, en Grèce, dans les pays arabes.
L.D.B : Est-il possible d’affirmer, qu’avec cette médecine, aucune maladie n’est incurable ?
H.B : Aucune maladie n’est incurable. Il faut rechercher le remède qu’il faut, pour telle ou telle situation. Parce que l’homme est un esprit, une âme, dans un corps. Et il y a aussi des outils que Dieu a mis à notre disposition, des remèdes naturels. Normalement, il n y a pas de maladies incurables, il est juste question de trouver le remède miracle.
L.D.B : Pourquoi les gens tombent-t-ils malades ?
H.B : Les gens tombent malades pour plusieurs raisons : nous avons des pensées négatives, nous ne savons plus boire, manger et nous agissons mal. Tout cela mis dans un seul paquet provoque les maladies. L’automédication en est aussi une cause.
L.D.B : Comment faire pour ne plus tomber malade ?
H.B : Pour ne plus tomber malade, il faut sélectionner les aliments que nous mangeons et consommer moins d’alcool. Sur ce point, il ne s’agit pas de cet alcool fermenté. Car l’organisme en soi est un corps parfait, une série d’usines tel, le foi qui fabrique l’alcool. Si vous prenez une orange, soyez en sûre qu’il y aura une quantité d’alcool fabriquée puis stockée quelque part, de même pour le maïs, un doigt de banane accompagné d’arachide. Nous ne sommes pas obligés d’aller prendre une bouteille d’alcool. Un autre aspect, savoir dormir, c’est bien de dormir longtemps ou pour quelques heures avant minuit, au lieu d’après, car cela permet au corps de récupérer. Il y a aussi l’exercice physique, comme la marche, respirer l’air. Boire beaucoup d’eau est conseillé.
L.D.B : L’alcool est-t-il mauvais pour la santé ?
H.B : L’alcool est bon pour la santé mais à condition de l’utiliser en petite quantité. La bonne dose serait un quart de verre deux fois par semaine comme le café. Un verre de vin en appel un autre, un verre de jus en rejette un autre. Cependant en tant que végétarien je ne conseillerai pas cet alcool extérieur mais plutôt celui contenu dans les fruits et dans certains céréales. Le problème réside dans les excès et avec l’effet d’accoutumance, il est difficile d’arrêter.
L.D.B : Votre dernier mot
H.B : Nous devrions réapprendre à manger, penser, dormir correctement. Nous sommes en train de nous organiser, au sein de notre association Santé et nature, au palais du Morenga. Nous allons conseiller les gens en matière d’alimentation, d’hygiène de vie, la santé alimentaire et à Pointe-Noire, nous mettons en place l’académie des ancêtres pour organiser la médecine traditionnelle et environnement. Nous devons apporter la bonne information. Je conseille aux gens de revenir à l’alimentation naturelle qui ne produit pas d’effet négatif.