Environnement : le Projet de contribution prévue déterminée de la République du Congo mis en examen

Jeudi, Septembre 10, 2015 - 17:15

L’atelier de validation de ce projet a été ouvert, le 10 septembre 2015 au ministère des Affaires étrangères et de coopération, par le directeur de cabinet du ministre du tourisme et de l’environnement, Leonard Niéré.  L’objectif ultime de cet atelier est de parvenir à un accord juridiquement contraignant applicable à tous les États parties, relatif à la 21ème conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Paris en France.

Des experts nationaux et internationaux prennent part aux assises de validation du Projet de contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) du Congo. En effet, la convention a imposé aux pays industrialisés le primat de la responsabilité de lutter contre ce phénomène, tenant compte du principe de la responsabilité commune mais différenciée. C’est d’ailleurs, ce qui justifie l’adoption, en 1997, du protocole de Kyoto. Celui-ci énonce des objectifs juridiquement contraignants de réduction d’émissions pour les pays industrialisés et crée des mécanismes innovants pour aider les pays à atteindre ceux-ci.

Cependant, malgré les engagements pris par les pays industrialisés, il s’est avéré que les objectifs fixés par le protocole n’ont pas été atteints. De plus, au fil des temps, certains pays en développement, tels que la Chine, le Brésil, l’Inde, ont atteint un certain niveau de développement qui les a amené au même niveau, voire plus, d’émission des gaz à effet de serre que les pays industrialisés.

Léonard Niéré a précisé que lors de la 17ème conférence des Parties tenue à Durban, en Afrique du sud en 2011, s’est dégagée la nécessité de mettre tous les pays sur un même pied d’égalité quant à la lutte contre les changements climatiques, et donc d’élaborer un nouvel instrument juridiquement contraignant pour tous les États Parties. Il a été retenu que le nouvel accord devra s’appliquer «  à tous les parties ».

C’est ainsi qu’un groupe de travail a été mis en place en vue d’élaborer le nouvel accord, qui pourrait prendre la forme d’un protocole, d’un instrument juridique ou d’un résultat conceté ayant force de loi, et qui devrait être achevé au plus tard en 2015 et entrer en vigueur en 2020. Il est prévu que l’accord soit signé lors de la 21ème Conférence des Parties de Paris, a-t-il indiqué.

Poursuivant son propos, Léonard Niéré, a déclaré que lors de la 19ème session de la Conférence des Parties qui s’est tenue à Varsovie en 2013, les Parties ont convenu d’engager ou amplifier les préparatifs de leurs « contributions prévues déterminées au niveau national ». Et à l’occasion de la 20ème Conférence des Parties tenue à Lima, au Pérou, en décembre 2014, les Parties ont adopté une déclaration orientant le format de leurs futurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’objectif étant de limiter la hausse de la température planétaire à 2°C, les contributions nationales doivent permettre une baisse globale des émissions de 40 à 70% d’ici 2050.Chaque État Partie a été appelé à contribuer au développement du nouvel accord, en définissant les engagements qu’il pourra mettre en œuvre pour lutter contre les changements climatiques, autrement dit la contribution prévue déterminée au niveau national.

La République du Congo est Partie à la convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques et au Protocole de Kyoto, respectivement depuis 1996 et 2007. « Notre pays s’est attelé à élaborer sa contribution avec l’appui technique et financier de l’Agence française de développement (AFD), qui a mis à notre disposition le bureau d’études « Artelia ». C’est ici le lieu de remercier l’AFD pour ce précieux appui. Au cours de cet exercice, un document a été élaboré par des experts internationaux et nationaux qui vous est soumis présentement pour examen et validation. Je suis convaincu qu’au terme de vos travaux, le Congo disposera d’un document fiable qui énoncera les engagements qu’il pourra réellement mettre en œuvre pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques », a-t-il conclu.

Les résultats de cet atelier seront rendus publics dans la soirée du 10 septembre.

Bruno Okokana
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