Congo/ Banque mondiale : Raphaël Mokoko plaide pour des réformes économiques et sociales

Mercredi, Septembre 16, 2015 - 17:30

La République du Congo sollicite l'expertise de la Banque mondiale afin de  mettre en œuvre des politiques crédibles et réalistes en matière de développement.

« Un circuit administratif débarrassé des lourdeurs et pesanteurs des procédures, sans apporter nécessairement la preuve de l’efficacité », a décrit le ministre du Plan et de l’intégration, Raphaël Mokoko, intervenant au cours de la revue du portefeuille des projets en coopération avec la BM.

Le profil est celui d’une banque plus accommodante dans le traitement des dossiers; une banque conseil, celle qui fait bénéficier les fruits de son expertise technique.

Considéré comme pays à revenu intermédiaire, le Congo bénéficie d’un volume de financement plus important, donc éligible à la BIRD. Par conséquent, le ministre du Plan et de l’intégration a insisté sur une BIRD pourvoyeuse des ressources financières pour soutenir le rythme des investissements. « Une vraie banque de développement qui intervient en tenant compte des choix du gouvernement », a souligné Raphaël Mokoko.

En effet, les engagements de la BM au Congo visent essentiellement à aider, renforcer la base macroéconomique et statistique ; à améliorer le climat d’investissement et l’accès au financement afin de renforcer les conditions d’une croissance résiliente. Ces opérations financées couvrent plusieurs secteurs  prioritaires.

Le Congo a fait un pas dans la dynamique du développement, reste à consolider cet élan pour rentabiliser au mieux les investissements réalisés, valorisant ainsi le potentiel économique national.

Par ailleurs, l’environnement économique mondial est marqué par une baisse continue de l’indice de production industrielle dans les pays importateurs de matières premières, face à une abondance d’offre des principaux produits (mines solides et liquides).

Cette situation qui s’empire s’est traduite au Congo par l’amenuisement des recettes pétrolières. Le risque de défaut potentiel de paiement était devenu réel, soutenu par des retards de décaissement des contreparties.

En termes de recommandations, sur ce dernier point, les participants à la revue du portefeuille de la BM, ont sollicité une solution pour le paiement des contreparties. La BM et le gouvernement devraient intervenir.

« Nous demeurons conscients de l’importance des enjeux tant les défis à relever se doublent des contraintes structurelles consécutives aux conditions générales de développement économique et social. Nous devons opérer ces réformes qui sont nécessaires à l’expansion économique et sociale de notre pays », a reconnu le ministre du Plan et de l’intégration.

Dans la piste des réflexions, l’orateur a épinglé le cadre macroéconomique à moyen terme dont la stabilité pourrait se consolider davantage si et seulement si les investissements publics sont orientés dans les domaines porteurs de croissance et de création d’emplois.

Il a aussi mis un accent particulier sur l’accompagnement dont ont besoin les Petites et moyennes entreprises et industries, en fonction de leur secteur d’activité.

« Ces appuis procèdent de la définition d’un cadre institutionnel et réglementaire approprié, de la création d’institutions spécialisées tels la banque des PME, les cabinets conseils, le fonds de garantie,… et de la formation dans les domaines identifiés », a conclu Raphaël Mokoko.

 

 

 

Nancy France Loutoumba
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