Globalement, les athlètes congolais ont réalisé des performances louables. Seulement, dans quelques disciplines collectives, notamment en version dames, rien n’a marché. Le sport féminin congolais, de façon générale, a montré ses limites. Pour les prochaines échéances sportives, la possibilité de faire mieux n’est pas exclue pourvu que les dirigeants sportifs soient conséquents. Retour sur la débâcle des Diables rouges Dames…
Les équipes nationales Dames, entre autres, de volleyball, de basketball, en ces onzièmes Jeux africains, ont réalisé des performances blâmables. Les volleyeuses congolaises, en l’occurrence, ont brillé par des contre-performances avec un niveau de jeu plus bas que terre. Même les non-sachant l’ont constaté. « D’où vient cette équipe », pouvait-on entendre sur les gradins de la part du public fatigué par moment de soutenir une équipe incapable d’atteindre leurs adversaires à la cheville. Les Diables rouges Dames de volleyball ont, en effet, disputé quatre rencontres au premier tour pour autant de défaites. Pire encore, elles n’ont pas pu remporter un seul set le long de leur parcours qui d’ailleurs a été abrégé par les échecs à répétition.
Devant le Ghana, les Diables rouges Dames ont manqué leur entrée en compétition en courbant l’échine 0 set à 3. C’est par le même score qu’elles se sont inclinées, tour à tour, face au Botswana, à l’Egypte, aux Seychelles et au Sénégal. L’unique équipe, donc, à avoir réalisé un parcours aussi piètre dans cette compétition, les deux versions confondues. A dire vrai, les Congolaises ont presque réalisé les mêmes résultats que la Gambie qui ne s’est pas présentée à la compétition et donc battue par forfait 0 set à 3 sur l’ensemble de ses rencontres du fait de son absence.
De quoi remettre en question les critères de qualification de ces Diables rouges Dames en équipe nationale, de quoi se demander où sont passées les brillantes volleyeuses de la DGSP, de Kinda Odzoho, entre autres, qui ont révélé leurs talents au championnat national et dans quelques compétitions sous-régionales. Cet échec a assurément servi de leçon. La copie doit être revue pour les prochaines compétitions. Coup de chapeau aux Diables rouges Messieurs qui ont décroché une médaille d’argent.
Pour le basketball féminin, c’est la même chose. Les Congolaises ont enregistré les plus lourdes défaites de la compétition avec des écarts de paniers démesurément grands en faveur des équipes adverses. Face aux Maliennes, lors de leur première sortie, les Diables rouges dames ont perdu 24 contre 109. Elles n’ont pas pu améliorer leur performance au deuxième match devant les Nigérianes qui les ont laminées 102 à 23. Pour le reste des matchs elles n’ont pas pu relever la tête.
Les Diables rouges Dames de football, par ailleurs, n’ont pas fait exception. Elles ont perdu face au Nigéria 1-5, face à la Côte d’Ivoire 0-1 en dehors du match nul du but partout concédé devant la Tanzanie. L’équipe nationale Dames a du potentiel. Le manque de compétition face aux adversaires mieux outillées leur a couté cher. Par ailleurs, l’actuel Comité national qui dirige le football féminin n’a été mis en place il n’y a pas longtemps et donc n’a pas eu suffisamment du temps pour préparer les footballeuses congolaises. Pourtant ces joueuses talentueuses, face aux Ivoiriennes et aux Tanzaniennes, ont prouvé qu’elles sont capables de mieux faire pourvu qu’il y ait une bonne organisation du foot féminin et un plus de moyens.
Rien n’est perdu. Avec les infrastructures que la jeunesse sportive Congolaise vient d’hériter, la probabilité est très forte que les performances soient meilleures au cours des prochaines compétitions. Il suffira d’un peu plus de rationalité et d’objectivité dans la constitution des équipes nationales féminines en lieu et place du copinage.