Les acteurs économiques, précisement les chauffeurs de taxi et de taxi- bus ont vu à la hausse leur recette, atteignant 50 voire 60 mille Fcfa par jour pendant la période du déroulement des 11èmes Jeux africains.
En dépit de l’interdiction pour les voitures vert-blanc de ne plus emprunter le viaduc, leur recette n’a pas été entachée. Les chauffeurs ont été sollicités dans tous les coins de Brazzaville pour la destination de Kintélé. Plusieurs d’entre eux ont été réquisitionnés pour la journée, cela leur a permis d'économiser le carburant.
Le président du Collectif des syndicats des transporteurs du Congo, Patrick Milandou, l’a reconnu le 24 septembre, dans une interview, aux Dépêches de Brazzaville.
« Nous félicitons le gouvernement pour le viaduc qui permet à la population de se rendre à Kintélé, évitant les embouteillages. Durant la période des Jeux, les chauffeurs ont été à la hauteur de leur tâche. L’activité a été rentable », a confié Patrick Milandou.
Intervenant sur la décision qui a surpris plus d’un, interdisant les taxis et mini-bus d’emprunter la nouvelle voie, le syndicaliste a regretté cet état de fait. En effet, quelques jours après l’inauguration du viaduc de Talangaï, long de 6km, un cas d’accident avait été enregistré, ayant endommagé un poteau, installé tout le long de la voie.
« Nous espérons que c’était vraiment pour cette période des jeux, pour des besoins de sécurité. Le viaduc est à la disposition de tout le monde, sans distinction. Il ne faut pas penser qu’il n y a que les transporteurs qui font des accidents. C’est vrai que nous avons des chauffeurs qui se comportent mal, mais lorsqu’on parle des accidents, cela concerne tous les usagers », a- t-il reconnu.
Fier des infrastructures qui se réalisent à travers la ville, notamment le projet de la corniche nord et sud, le chef des transporteurs interpelle tous les conducteurs. « Nous demandons à tous les transporteurs de bien entretenir les infrastructures mis à notre disposition au prix d’énormes sacrifices, grâce à la paix retrouvée. Faisons attention en respectant le code de la route ; en cas de panne, ne pas réparer le véhicule sur la chaussée asphaltée car le gasoil l’abime ; en situation de crevaison, changer la roue au lieu de rouler avec une gente », a conseillé Patrick Milandou.