Président de ce club dissident de DCMP, l’évêque Mukuna rassure que son équipe ira loin jusqu’à rivaliser avec les clubs traditionnels au palmarès fourni et élogieux. C’est juste une question de temps…
Des supporters débordant de joie, envahissant les artères, dansant et chantant à tue-tête au point de mettre en mal le trafic, telle est la scène qui généralement caractérise chaque issue d’un match livré par FC Renaissance du Congo. Tout récemment encore, les Kinois en ont fait l’amère expérience au terme de la rencontre ayant mis aux prises le Club vert-blanc-orange à JSK. Quatre buts à deux en faveur des protégés du pasteur Pascal Mukuna qui, depuis leur avènement dans l’Entente provinciale de football de Kinshasa, n’ont jamais perdu un seul match. Alors qu’ils étaient menés par deux buts à zéro, les coéquipiers de Matumona Zola sont parvenus à renverser la tendance jusqu’à remporter la partie au grand bonheur des supporters.
Occupant actuellement la tête du classement de l’EPFKIN, FC Renaissance poursuit inexorablement sa marche vers le sacre. Au-delà, il faudrait saluer le renouveau qu’apporte cette jeune formation dans l’arène footballistique kinoise avec son contingent des supporters. Ces derniers viennent de quatre coins de la capitale à chaque fois que leur équipe se produit. Le stade Tata Raphael peine généralement à contenir ce beau monde tout orange. Après un long passage à vide consécutif au déversement de V.Club et DCMP à la division d’élite, l’EPFKIN a finalement retrouvé ses marques. Les recettes suivent. Elles atteignent, à chaque match du Club Orange, des seuils jamais soupçonnés avoisinant les 40.000 dollars. A l’EPFKIN, on se frotte les mains d’autant plus que les supporters orange sont disciplinés et payent leurs billets. Des équipes s’empressent d’affronter le club Orange devenu la poule aux œufs d’or. Des politiciens en quête de lectorat en ont également fait leur chasse-gardée.
Le football kinois qui tendait à battre de l'aile au profit du Katanga est en train de refaire peau neuve avec Renaissance. Les Kinois ont renoué avec leurs bonnes vieilles habitudes de parier, de discuter football et surtout de fréquenter le stade. Dans les quartiers populeux, des jeunes hystériques s’affichant en T-shirt ou casquette de couleur orange tancent souvent les supporters de deux clubs traditionnels de Kinshasa (V.Club et DCMP) tenus pour des virtuels adversaires. Le nouveau-ne s’évertue donc à se hisser dans la Cour des grands s’il n’y est pas déjà ! Chaque séance d’entraînement de Renaissance au stade 24 novembre est un événement. Une marée humaine considérable s’agglutine autour de l’aire de jeu pour suivre les premiers pas de cette puissance naissante du football kinois issue de la fusion entre Jogari et le CS Matiti Mabe évoluant en division urbaine. Difficile de faire le distinguo entre les supporters férus du foot et les adeptes inconditionnels de l’évêque Pascal Mukuna éparpillés dans les différentes assemblées de l’ACK.
En une année d’existence, FC Renaissance aura donné la mesure de son potentiel à jouer les premiers rôles sur l’échiquier footballistique national. Le club a failli de peu jouer la finale de la dernière Coupe du Congo n’eurent été les erreurs d’arbitrage. Qu’à cela ne tienne. Une chose est vraie, ce que FC Renaissance vient de marquer, de belle manière, son entrée dans le giron du football national. Dotée d’un siège, d’une administration tranchant avec l’opacité décriée autrefois dans DCMP, et soutenue par des bailleurs de fonds et des partenaires dignes de ce nom, l’équipe a tous les atouts pour aller le plus loin possible…